Normand Gervais a créé Mécanique NGN inc. après avoir perdu son emploi

EMPLOI. La fermeture de la Belgo en 2008 a obligé un peu plus de 500 personnes à se trouver un nouveau boulot ou réorienter leur carrière. Du nombre, le soudeur/mécanicien Normand Gervais a décidé de se lancer en affaires avec Mécanique NGN inc., qui œuvre dans la mécanique industrielle sur tout le territoire de Shawinigan.

À 52 ans, Normand Gervais était à quelques années de la retraite lorsqu’il a appris la fermeture de la Belgo, usine pour laquelle il travaillait depuis une vingtaine d’années. «J’ai terminé à 15h et j’ai reçu un appel disant qu’il y avait une rencontre à 16h. Je n’avais aucune idée c’était à quel sujet et un de mes amis m’a appelé dans la soirée pour dire que la Belgo allait fermer ses portes, sans le moindre espoir que ça reprenne. Tu n’y crois pas sur le coup. Ça a été une grosse déception, car j’étais à 11 moins de la pré-retraite. Au moins, je n’avais pas d’enfants encore à la maison», s’est-il souvenu.

Le résident de Shawinigan a rapidement dû rebondir après cette mauvaise nouvelle. «J’ai cherché un emploi dans l’année qui a suivi, mais ce que je trouvais ne me plaisait pas vraiment. J’ai aidé un ami sur son garage et il m’a invité à me partir en affaires. J’ai été prendre des informations au Centre local de développement et j’ai suivi le cours démarrage en entreprise. J’anticipais vraiment le moment où j’allais devoir me vendre, mais nous avons vu tout ça dans la formation, qui est vraiment très utile», a-t-il lancé.

Même s’il est bien heureux de la tournure des événements, il ne cache pas qu’il aurait préféré continuer à la Belgo, un endroit qu’il adorait. «Lorsque tu pars en affaires, tu tombes dans l’inconnu et ça te fait peur. J’ai commencé à travailler pour mon ami et de fil en aiguille, j’ai obtenu des contrats. J’avais l’expérience, aucune dette et j’ai pu compter sur le support de ma conjointe là-dedans. Je suis bien content de ce qui m’est arrivé, mais je serais encore plus heureux si la Belgo était encore là et tout le monde travaillait».

Lorsqu’il a appris la fermeture de l’Usine Laurentide, Normand Gervais a subi un coup dur pour son entreprise. «Ça représentait 65% de mon travail. Je risque de tomber au ralenti pour un certain temps. C’est à moi de suivre la parade. Comme on dit, ça prend un téléphone pour te faire mal, mais un seul pour te repartir. Tout le monde parlait de la situation et c’était difficile d’imaginer la compagnie continuer avec une seule machine en fonction», a-t-il admis.