Québec investit 13 M$ pour former la relève dans les métiers de l’eau

Le gouvernement du Québec investit 13,2 M$ nouveau volet du Programme de formations de courte durée en alternance travail-études, celui-là consacré aux métiers de l’eau. La première cohorte du programme débutera dès juin du côté du Cégep de Shawinigan avec l’offre d’une Attestation d’études collégiales (AEC) en Techniques de gestion des eaux.

La pénurie de main-d’œuvre risque de s’accentuer rapidement dans le domaine des métiers de l’eau, fait remarquer Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité et ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. À l’heure actuelle, 30% des travailleurs dans ce domaine ont plus de 55 ans, dont 16% ont plus de 60 ans.

« Avec ce phénomène de vieillissement, il y aura une grande augmentation de départs à la retraite dans les prochaines années. Ce programme permettra de former du personnel spécialisé pour répondre aux besoins des Québécois dans ce domaine. La formule d’alternance travail-études  fonctionne bien. Ça donne des résultats et c’est séduisant pour les jeunes. Avec cette formule, on constate un taux de diplomation de 85%, alors que le taux de rétention de 91% dans les premiers mois de l’emploi. Ce nouveau volet viendra contribuer à nos efforts pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre et pour s’assurer que le Québec ait une eau potable de qualité », explique celui qui est également ministre responsable de la Mauricie.

La nouvelle formation variant entre 1000 et 1500 heures sera offerte en formule d’alternance travail-étude. Au terme du processus, les diplômés recevront un diplôme d’études professionnelles ou une attestation études collégiales. Notons que les municipalités et MRC auront accès à ce programme. 

En plus de Shawinigan, le programme sera offert en Montérégie, en Outaouais, dans le Bas-Saint-Laurent et à Montréal. Selon la demande et l’intérêt, il n’est pas impossible que le programme soit proposé dans d’autres régions dans les prochaines années.

« Ce qui se passe à Shawinigan en lien avec le traitement de l’eau potable n’a pas pesé dans la balance pour lancer une cohorte à Shawinigan, affirme M. Boulet. C’est un dossier qu’on travaille depuis un certain nombre de mois. On voyait une problématique potentielle importante en matière de pénurie de main-d’œuvre. »

Grâce à ces cohortes, M. Boulet espère que cette initiative puisse contribuer à former 660 opérateurs et opératrices en installation de traitement de l’eau.