Serge Leclerc: l’art de mettre la main à la pâte

COMMUNAUTÉ. Liberty 55, Serge Leclerc connaît, lui qui a pris sa retraite à 54 ans et 9 mois. Mais l’homme de 72 ans aujourd’hui avait déjà une bonne idée de comment il occuperait son temps…    

«J’ai arrêté de travailler le 19 décembre 2002 puis le 6 janvier, je commençais à diriger le chantier de rénovation de la salle des Chevaliers de Colomb de Grand-Mère. Je n’ai pas arrêté depuis ce temps-là», se rappelle l’ancien cadre de la Consolidated Bathurst.

Ce bénévole à temps plein s’est investi dans des dizaines de causes et de mouvements à travers le temps comme les Chevaliers de Colomb, le Club Optimiste, le Tournoi Pee-Wee, le Club de golf de Grand-Mère, le Noël des Nôtres, etc. «J’ai commencé à m’impliquer quand j’avais 13 ans chez les scouts», souligne celui qui bénéficiait de congé de son employeur pour monter ses organisations.

«Mes patrons me regardaient aller pis, ils voyaient bien que c’était correct ce que je faisais. Alors, ils  me donnaient de la corde», sourit-il. Beaucoup de monde se rappelle de Serge Leclerc, l’organisateur des marathons de canots qui ont rassemblé plus de 300 embarcations sur la rivière au tournant des années 1970 et 1980; des courses à Hawaii où  il emmenait les meilleurs canotiers de la Mauricie.

«La Classique vivotait dans ce temps-là. Nos événements ont permis d’emmener une nouvelle relève chez les canotiers et à la 50e Classique en 1982, on avait réussi à  avoir 92 équipes au départ», se souvient celui qui a fondé l’Association des coureurs en canot de la Mauricie regroupant plus de 500 membres à l’époque. «Le plus drôle, c’est que je ne fais même pas de canot moi-même», confie-t-il.

Se décrivant comme un mobilisateur et un rassembleur, avec un carnet de contacts bien rempli dans tous les horizons, il dirige ses bénévoles avec la même camaraderie dont il faisait preuve avec ses hommes à la Laurentide. «Moi, je suis un organisateur dans l’âme. Les gens aiment ça travailler avec moi», souligne celui qui dit pouvoir compter sur des amis qui le soutiennent financièrement et anonymement dans ses causes.

La cause de la Tablée des Nôtres

Mais depuis douze ans, Serge Leclerc se dédie totalement à la mission de la Tablée des Nôtres à Grand-Mère et plus particulièrement à sa campagne des pâtés. «On en a vendu 3500 la première année en 2009 et l’an dernier, 14 000 qui nous ont permis d’amasser 46 000$ de bénéfices», dit-il fièrement.

La Tablée des Nôtres conserve toujours 50% des recettes pour assurer le bon fonctionnement de sa tablée populaire durant l’année. Entre 25 et 35 personnes viennent y prendre un repas au sous-sol de l’église Saint-Paul à chaque jour de semaine. Un montant est aussi remis à la fabrique pour l’entretien de la grande église. Depuis onze ans, c’est l’impressionnante somme de 129 000$ qui a été consacrée à ce volet. Enfin, la Tablée des Nôtres réserve toujours un montant à des écoles. «On aide les écoles primaires Laflèche, Notre-Dame et Phénix (Antoine-Hallé) et l’an dernier, on a ajouté le Séminaire Sainte-Marie», termine Serge Leclerc, toujours passionné.

Pour se procurer les pâtés de la Tablée des Nôtres, on peut se présenter au sous-sol de l’église Saint-Paul (porte no 10) ou communiquez au 819 533-3317.

 La campagne des pâtés en chiffres

  • 742 bénévoles et 4154 heures de bénévolat en 2019
  • Bénéfices de 353 703$ en onze ans
  • 46 000$ de bénéfice en 2019 (13 600$ pour la Fabrique Saint-Paul; 23 000$ pour la Tablée des Nôtres; et 9400$ pour les écoles primaires Laflèche, Notre-Dame et Phénix et le SSM)