Shawinigan aimerait pouvoir réglementer ses plans d’eau

POLITIQUE. Dans le cadre de la présente campagne électorale fédérale, l‘Hebdo a questionné le maire de Shawinigan Michel Angers concernant les points qu’il aimerait que le prochain gouvernement mette de l’avant.

«Il y a des éléments fondamentaux au niveau fédéral qui sont les différents programmes de subventions mis de l’avant conjointement par le Québec et le Canada. Il s’agit de montants d’argent qui sont extrêmement importants pour les municipalités. La taxe sur l’essence est aussi un enjeu avec l’enveloppe de plus de 17 M$ pour les cinq prochaines années. Ce sont des montants très intéressants pour la réhabilitation des infrastructures municipales. C’est certain que le problème majeur est que le gouvernement actuel a décidé d’augmenter les seuils. Le problème, c’est ce certaines municipalités ne vont pas chercher l’agent qu’elles ont droit parce qu’elles ne sont pas capables d’investir pour les montants de base qui sont demandés. C’est problématique parce que dans toutes les autres provinces, le gouvernement fédéral donne l’argent directement aux municipalités. Au Québec, c’est la seule province que le gouvernement fédéral ne peut pas transiger avec les municipalités», opine le maire Angers.

Un autre dossier important pour plusieurs municipalités concerne les mesures prises pour contrer les changements climatiques. «Tout ce qui touche les changements climatiques est important. C’est une réalité qui est à nos portes. J’ose espérer que les différents partis politiques miseront sur la taxe sur le carbone, sur la diminution des gaz à effet de serre… Il est plus que temps que de ne pas faire seulement de la théorie, mais de la pratique aussi. Les enjeux sont majeurs pour le pays et pour le monde.»

Shawinigan est entourée d’eau et le maire aimerait pouvoir mettre en place des mesures afin de répondre aux besoins des utilisateurs des plans d’eau. «La promesse électorale que j’attends, c’est que le gouvernement fédéral puisse donner le pouvoir aux municipalités de légiférer sur leur cours d’eau. C’est une vieille loi qui date de 1900 qui est désuète. Ça devrait être les municipalités qui auraient le pouvoir de statuer sur leur cours d’eau. Ça règlerait bien des problèmes. Que ce soit au lac des Piles, au lac à la Tortue, ou sur la rivière Saint-Maurice, tout le monde nous demande d’intervenir, mais on a toujours les mains attachées.»