Un poste de conseiller qui suscite l’intérêt

ÉLECTION.  Même si les mises en candidature ne débutent que le 22 avril en vue de l’élection du 6 juin, le poste laissé vacant par Claude Grenier dans le district des Montagnes suscite déjà beaucoup d’intérêt. 

Adversaire du conseiller démissionnaire lors de l’élection du 7 novembre et battue par 224 voix, Marie-Claude Gaudet a déjà rempli son formulaire de candidature. « Lors de la dernière campagne, j’ai mis l’emphase sur les enjeux climatiques parce que c’est ce qui me préoccupe le plus, mais là, la situation a évolué. Le climat est pire que ce qu’il était l’automne dernier », explique celle qui a déjà siégé comme conseillère municipale à Sainte-Geneviève-de-Batiscan, de 2009 à 2013.

L’ancienne candidate du Parti Vert croit être en mesure de bien représenter les électeurs du district. « Comme conseillère, je mettrais la transparence à l’avant-plan. Il faut que les citoyens sachent ce qui se passe à l’Hôtel de ville. » Dans le dossier de l’usine d’eau potable par exemple, elle entend si elle est élue être du côté des citoyens inquiets. « En étant assis à la table du conseil, c’est mon intention d’obtenir des réponses à des questions qui n’ont pas encore été répondues ou qui ont été répondues partiellement », promet-elle.

Serge Aubry

Conseiller à Shawinigan durant douze ans (2001 à 2005 et 2009 à 2017), Serge Aubry songe sérieusement à faire un retour en politique municipale. « J’ai été sollicité et je suis à consulter les gens. Je vais prendre ma décision cette semaine », affirme-t-il en entrevue téléphonique. Comme ancien maire de Saint-Gérard-des-Laurentides durant douze ans avant sa fusion dans la nouvelle Ville de Shawinigan, il se dit bien placer pour représenter les électeurs du district des Montagnes.

« Je connais tous les gens, toutes les problématiques. Je vis en plein cœur du district », lance Serge Aubry qui demeure toutefois prudent dans le dossier de l’usine de l’eau potable. « Ça fait quatre ans et demi que je ne suis pas à l’Hôtel de ville, souligne celui qui avait été justement battu par Claude Grenier en 2017. J’en sais ce qu’on en dit dans les médias. Si je suis élu, je compte fouiller le dossier, donner l’information aux gens et trouver une solution permanente. »

Soulignons que dans une publication Facebook le 20 mars visant à rendre hommage au conseiller démissionnaire, le maire Michel Angers avait écrit qu’à « l’instar de son prédécesseur Serge Aubry, Claude Grenier aura toujours mon respect et je le remercie du temps qu’il a consacré pour l’avancement de la ville de Shawinigan. » Une allusion à son prédécesseur que d’aucuns avaient perçu comme une invitation de la part du maire Angers à tenter un retour.

Luc Trudel

Candidat à la mairie de Shawinigan l’automne dernier, Luc Trudel dit également jongler sur l’opportunité de déposer sa candidature comme conseiller. « Dès l’annonce de la démission de Claude Grenier, j’ai reçu plusieurs appels et textos pour que je me lance », raconte celui qui a obtenu ses meilleurs résultats dans le district des Montagnes, après celui des Boisés (Saint-Georges / Lac-à-la-Tortue).

Pour l’ancien député de Saint-Maurice, la question à se poser est de savoir à quel endroit sera-t-il le plus utile pour faire avancer le dossier de l’eau potable. « À la table du conseil, le maire Angers autorise tout ce qui peut être dit, les conseillers ne peuvent pas parler d’eux-mêmes. Je dois donc me poser la question si ma liberté de parole est plus utile comme citoyen que comme conseiller », souligne-t-il.

Selon lui, l’élection du 6 juin prochain va bien au-delà d’élire un nouveau conseiller municipal. « C’est en quelque sorte une élection référendaire sur la gestion de l’eau potable et ça touche toute la ville. » Luc Trudel affirme que la présence de Marie-Claude Gaudet n’influencera pas sa décision de se présenter ou non. « C’est une femme intelligente, mais elle ne demeure même pas dans le district. Ma décision sera prise par rapport à moi et non par rapport aux autres. Il y a un virage à entreprendre à l’Hôtel de ville pour restaurer la confiance avec la population et c’est de savoir si je peux y contribuer. C’est ça la question que je me pose », conclut-il.