Une chaîne humaine au Collège Shawinigan

ÉDUCATION. Les enseignants, des membres du personnel, et des étudiants ont participé lundi matin avant le début des cours à une chaîne humaine au Collège Shawinigan dans le cadre de la journée mondiale des enseignants.

La manifestation visait aussi à dénoncer la fermeture totale du Conseil du trésor dans le cadre des négociations qui ont lieu par le Syndicat des enseignantes et enseignants, le Syndicat du personnel de soutien et le Syndicat des professionnels du Collège Shawinigan.

Pour Luc Vandal, président du SEECS, après près de 10 mois de négociation, l’obtention de mandats de grève de tous les syndicats de profs de cégep du Québec, appuyés par 85 % de leurs membres, démontre l’état d’insatisfaction très élevé au sein des professeures et des professeurs de cégep. « Samedi, nous étions environ 150 000 personnes dans les rues de Montréal, aujourd’hui nous sommes en action dans notre cégep. Les demandes patronales sont de trop importants reculs, notamment pour les précaires, mais également pour l’ensemble du réseau collégial. Voilà pourquoi, depuis le début de la présente session, nous avons perturbé le discours de la rentrée, perturbé le Conseil d’administration, boycotté la Commission des études et les comités institutionnels », affirme-t-il.

 

Le président du SEECS soutient que les demandes patronales sont nombreuses, qu’elles s’attaquent à l’ensemble des conditions de travail des enseignants et qu’elles affecteront directement l’enseignement. « Les demandes patronales sont brutales. Les représentants patronaux veulent, entres autres, supprimer 1000 postes dans le réseau collégial, obliger des profs à accepter un poste dans un rayon de 250 kilomètres et augmenter le nombre d’étudiants par classe. Sans oublier que nous n’avons pas ce qu’il faut pour encadrer adéquatement ceux et celles qui sont en situation de handicap », ajoute-il.