L’odeur des voitures neuves pourrait être dangereuse pour la santé

•    Une étude australienne démontre que l’odeur des véhicules neufs pourrait causer des problèmes de santé.

•    Des cas de leucémie et de rares cancers du nez pourraient y être reliés.

•    L’odeur des véhicules neufs provient en fait d’un phénomène nommé « dégagement gazeux ».

Lorsqu’il est question de l’odeur d’une voiture neuve, cela fait réagir les gens et les renvoie habituellement à de très bons souvenirs. Ça peut être celui relié à l’achat de leur dernier véhicule neuf ou encore à ces odeurs caractéristiques qui caractérisaient les voitures d’époque qui nous ont trimbalées lorsque nous n’étions que des gamins et des gamines.

Ce qui est incroyable, c’est que dans le cas de voitures anciennes, lorsque le modèle est d’origine, on retrouve toujours une odeur particulière, des décennies plus tard.

Les matériaux utilisés en sont bien sûr responsables, ce qui fait que la sensation est différente d’un véhicule à un autre. Même aujourd’hui, si l’on grimpe dans une Audi ou encore une Honda, on va découvrir des odeurs de véhicules neufs, mais elles vont être différentes.

Et voilà qu’une étude nous apprend qu’elles pourraient être dangereuses. Cette étude australienne montre que l’odeur d’un véhicule neuf est liée à la leucémie et à de rares cancers du nez.

 

Habitacle de Cadillac Lyriq 2023

Dans les faits, ce qu’on perçoit comme une odeur n’en est pas une. Il s’agirait plutôt de l’effet des composantes intérieures qui subissent un phénomène connu sous le nom de « dégagement gazeux ». Tout ce qui contient des composés organiques, des sièges au tableau de bord, dégage des composés organiques volatils. Ce sont eux qui sont à l’origine de l’odeur.

L’étude a été réalisée à Melbourne, en Australie, à l’université RMIT, sous la supervision du professeur Oliver Jones.

Ce qu’on a fait, c’est qu’on a placé une voiture neuve dans des conditions environnementales variables pendant 12 jours. En se basant sur les niveaux de sécurité chinois, les produits chimiques ont atteint des niveaux dangereux dans l’habitacle au bout des 12 jours. Le formaldéhyde, par exemple, a atteint un niveau supérieur de 34,9 % à la norme. L’acétaldéhyde, une substance cancérigène qui peut causer des problèmes respiratoires, a atteint 223,5 microgrammes par mètre cube, soit 61 % de plus que les niveaux considérés comme sécuritaires.

Les résultats de l’étude montrent qu’à ce niveau de concentration, 30 minutes d’exposition à ces produits chimiques suffisent à mettre une personne en danger.

« Bon nombre de ces composés sont considérés comme cancérigènes, mais il en va de même pour le soleil et l’alcool. C’est la dose qui fait le poison. Ce n’est pas parce qu’une substance est présente qu’elle pose automatiquement un problème ; c’est une question de quantité (même l’eau est toxique si vous en buvez suffisamment) », a déclaré le professeur Jones.

Les quantités de produits chimiques trouvées dans l’étude étaient toutefois des doses élevées. D’autres études devront probablement être menées pour déterminer l’ampleur du problème. Chose certaine, ça mérite qu’on s’y intéresse grandement.

Et ça ajoute à l’importance pour les constructeurs d’utiliser des matériaux plus adaptés à l’intérieur de leur véhicule.

Contenu original de auto123.