1,2 M$ pour former 36 opératrices dans la région

BÉCANCOUR.  Le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec (CSMO-Métallurgie) a reçu 1,2 M$ de Québec dans le cadre du Programme de formations de courte durée (COUD) afin de soutenir la formation de femmes désireuses d’accéder au métier d’opératrice. 

Au total, 36 femmes bénéficieront, du 6 mars au 7 septembre prochain, d’une formation rémunérée, incluant un stage en milieu de travail à l’Aluminerie de Bécancour (ABI). Au terme de leur formation, elles obtiendront un diplôme d’études professionnelles en Opération d’équipements de production.

Le recrutement est en cours jusqu’au 24 février. Il se fait en partenariat avec l’organisme Le Pont, basé à Trois-Rivières. La formation théorique aura lieu au Carrefour Formation Mauricie de Shawinigan. Le volet  » pratique  » se déroulera quant à lui majoritairement lors du stage à l’ABI, mais aussi au Centre de métallurgie du Québec, autre partenaire de l’initiative.  

Cette initiative vise à augmenter la représentation des femmes dans le secteur de la métallurgie.  À l’heure actuelle, seulement 8% de la main-d’œuvre en métallurgie est féminine, et la majorité oeuvre dans le secteur administratif, fait savoir le CSMO-Métallurgie, qui aspire à une meilleure parité.

« Ce sera la première fois qu’on aura une cohorte aussi importante de femmes à investir le secteur de la métallurgie en même temps, si on réussit à toutes les recruter », souligne Marie-France Charbonneau, directrice générale du Comité sectoriel de main d’œuvre de la métallurgie du Québec. « A priori, 36 femmes, quand on regarde sur le total de la main-d’œuvre en métallurgie, ça semble peu. Sauf qu’elles seront sur le plancher des opérations [et non dans un bureau]. Ça va faire une différence. » 

Elle rappelle que le secteur de la métallurgie offre des carrières intéressantes et emballantes : « C’est un secteur qui gagne à être démystifié et à avoir plus de femmes. Il offre un environnement de travail très stimulant ».

Les participantes auront l’occasion de le découvrir tout au long de leur formation et durant leur stage à l’ABI. Durant ce stage, elles auront notamment l’occasion de travailler dans les secteurs de l’électrolyse et de la fonderie. Elles expérimenteront diverses tâches en lien avec le processus de production d’aluminium.

« On est content d’accueillir des femmes chez nous », partage Irina Gato Arano, porte-parole de l’Aluminerie de Bécancour. « Ce qui est intéressant avec cette formation, c’est qu’elle répond directement à notre objectif de diversité de la main-d’œuvre. C’est une formation clé en main et innovante qui ouvre la porte [de la métallurgie] aux femmes et qui crée des conditions [gagnantes] pour qu’elles embarquent dans ce secteur plein de potentiel de développement professionnel. »