12 mises à pieds chez Delastek

L’entreprise Delastek de Grand-Mère qui œuvre dans le domaine des hautes technologies doit mettre à pied douze de ses employés affectés à la CSeries, des avions de Bombardier, le 20 décembre. Un ralentissement dans le carnet de commandes est responsable de cette décision.

Mathieu Doucet, responsable du développement des affaires chez Delastek, explique que la douzaine d’employés avait été embauchée il y a quelques mois à peine pour des tâches d’assemblage et de finition des aéronefs afin de pallier la demande qui se voulait croissante pour la fabrication des appareils de Bombardier.

Une baisse de la demande

«On a plutôt observé un ralentissement de la cadence. Ce qui fait que l’on a dû annoncer vendredi dernier (le 13 décembre) aux employés concernés que l’on devait cesser leur emploi à compter du 20 décembre», indique M. Doucet qui se trouvait alors à avoir des professionnels en surplus au sein de l’entreprise. Il dit espérer pouvoir réembaucher ces travailleurs à moyen terme.

«C’est vraiment dommage et désolant, car on est toujours prévoyant pour nos commandes et on tente de recruter du personnel qualifié. On investit énormément sur la formation des employés… Cette décision nous fait mal», laisse-t-il tomber.

Mathieu Doucet parle d’une question d’offre et de demande pour illustrer le choix difficile porté. «On s’attendait à une hausse des commandes. Par exemple, si on construit 1 avion aux 20 jours, on pensait en produire 1 aux 14 jours. Or, on parle plus d’un avion par mois présentement», de souligner le responsable du développement des affaires. «C’est simple, mais Bombardier est à la merci des clients, donc nous aussi!»

Confiant d’une reprise

S’il parle d’une nouvelle ponctuelle certes déplorable, M. Doucet se dit confiant pour le futur sur la reprise de la fameuse cadence. «On a d’autres contrats en transports et en construction, on n’est pas si fragilisé de ce coup. On prévoit une hausse à moyen terme et, surtout, on croit à notre main d’œuvre», conclut-il.

Rappelons qu’en 2012, c’est une annonce d’investissement de 5M$ qui touchait le fleuron des technologies de Grand-Mère. À cela s’ajoutaient 20 emplois et 25 autres consolidés. Pour l’instant, Delastek dit ne pas avoir le choix de faire face à la musique.