Année déterminante pour l’asclépiade

ASCLÉPIADE. La Coopérative Monark est actuellement en plein cœur de la récolte 2017. Il s’agit de la première grosse récolte qui arrive à maturité avec les plants qui ont été semés il y a trois ans.

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Pour la récolte, il est nécessaire d’attendre que les papillons monarques quittent les champs et que les feuilles de la plante tombent. La récolte devrait se poursuivre jusqu’à la fin du mois d’octobre.

Après avoir peaufiné la régie de culture depuis 2013, le nombre d’hectares en production a explosé pour les années 2016 et 2017. «Ce qui a été semé en 2015 arrive cette année à maturité. Et ce ne sera pas notre meilleure récolte comme la technique de culture n’était pas encore à point. En 2016, on était meilleur et encore plus cette année. Mais ces plantations ne sont pas encore à maturité. C’est pour la récolte de 2019 que nous arriverons avec des superficies assez incroyables. Cette année, il est question d’une récolte entre 150 et 200 hectares», explique Daniel Allard de la Coopérative Monark.

Une inquiétude

La présidente de Protec-Style a avoué que les Entreprises Encore 3 étaient à la recherche de financement (voir autre texte). Est-ce que ce fait a pu freiner l’ardeur de certains producteurs agricoles? «Les producteurs ont posé des questions à la coopérative pour savoir ce qui arrivait avec Encore 3, comme il s’agit de notre principal client. On s’informe de notre côté. Mais le mandat de la coopérative est la production, de s’assurer de la mise en marché et du paiement. On a été rassuré concernant le paiement pour les producteurs. Le plan A est de voir les Industries Encore 3 réussir afin de décrocher des contrats. Mais on croit au potentiel du produit final qui repose sur la réussite de la production agricole.

Une année déterminante

Selon M. Allard, la récolteuse est passée du stade de prototype l’année dernière, à celui de projet pilote cette année. «Cette année, il faut savoir combien d’hectares la machine peut récolter, et combien on doit avoir de machines par 100 hectares. Il faut ensuite calculer tout le réseau pour transporter les récoltes pour apporter la matière rapidement au poste de conditionnement. Ensuite le poste de conditionnement doit être installé en fonction des quantités qu’on a à traiter pour la conservation du follicule. Et tout ça est expérimental cette année parce que c’est la première fois qu’on arrive avec une grosse récolte. On doit se rendre jusqu’à un follicule conditionné qui peut être conservé. Il ne faut pas manquer notre coup cette année parce que la récolte de l’an prochain sera encore plus importante.»

Qu’est-ce que l’asclépiade?

L’asclépiade est une plante indigène que l’on retrouve partout et qui était considérée comme une mauvaise herbe. La fibre de la plante produit la soie d’Amérique, qui permet de produire des isolants pour des vêtements, des sacs de couchage, des bottes, et même la soie peut devenir une matière absorbante pour des déversements d’huile ou de carburant. Les abeilles pollinisent la fleur, et les papillons monarques se nourrissent des feuilles de cette plante. C’est pourquoi du Mexique au Québec, il est question de la route de la soie d’Amérique.

La production d’asclépiade en bref

2016: une centaine de producteurs

2017: 150 producteurs et une récolte de 150 à 200 hectares