Antoine-Hallé: Jean-Pierre Jolivet se tourne vers le premier ministre
ÉDUCATION. Devant le refus du conseil d’établissement de redonner le nom d’Antoine-Hallé à l’école des Phénix et la «désinvolture» des ministres de l’Éducation, Jean-François Roberge, et de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, qu’il avait interpellés, Jean-Pierre Jolivet se tourne désormais vers le premier ministre François Legault.
Le 10 février dernier, le conseil d’établissement a statué sur les trois demandes adressées par l’ex-député de Laviolette, la Société historique régionale Appartenance Mauricie et la Société d’histoire et de généalogie de Shawinigan.
Si les membres du conseil présidé par Caroline Alain se sont prononcés en faveur de l’installation d’une plaque commémorative sur la devanture de l’école et de l’ajout d’une page à l’agenda des élèves pour rappeler le rôle d’Antoine Hallé, ils ont opposé une fin de non-recevoir à la plus importante, à savoir donner le nom de Complexe Antoine-Hallé à l’école de la 8e rue du secteur Grand-Mère.
Soulignant représenter un groupe de citoyens voulant sauvegarder la «Mémoire Historique» du secteur Grand-Mère, Jean-Pierre Jolivet et les deux sociétés d’histoire avaient envoyé une lettre aux ministres Roberge et Roy pour qu’ils interviennent. En guise de réponse, l’ex-député a reçu deux accusés de réception.
Par l’entremise de la députée Marie-Louise Tardif, Jean-Pierre Jolivet s’est fait expliquer que la ministre de la Culture considérait que ce n’était pas un dossier relevant de son pouvoir tandis que son homologue à l’Éducation a dit ne pas vouloir interférer dans l’administration du Centre de services scolaire de l’Énergie.
Dans leur lettre aux ministres, les trois signataires soulignaient que leur proposition de renommé l’édifice Complexe Antoine-Hallé constituait un bon compromis puisqu’elle permettrait de conserver le nom École des Phénix tout en étant représentatif des diverses vocations attribuées à l’immeuble qui abrite un service de garde, un local de sport pour les étudiants de l’école secondaire du Rocher et un lieu d’entreposage pour le Centre de services scolaire de l’Énergie.
«Ce monsieur Hallé a été un fondateur de l’École d’arts et métiers où plusieurs étudiants ont appris un métier pour les industries de la Mauricie et même de Longueuil (Pratt and Whitney)», est-il rapporté dans la lettre.
Qui était Antoine Hallé?
Rappelons qu’Antoine Hallé a été enseignant puis directeur de l’École industrielle de Grand-Mère de 1919 à 1969. Basée au départ au sous-sol de l’ancienne école Sacré-Cœur (école secondaire du Rocher aujourd’hui), sur la 5e avenue, l’institution changea de nom en cours de route pour l’École des Arts et Métiers puis pour le Pavillon d’enseignement professionnel (PEP).
En 1956, les élèves et enseignants déménagent dans ce qui était jusqu’à récemment l’école Antoine-Hallé sur la 8e rue. Le PEP devait fermer ses portes au milieu des années 1980 avant d’être reconverti en école primaire en 1991. C’est à ce moment que la Commission scolaire de Grand-Mère décide de perpétuer le nom d’Antoine Hallé en le donnant à l’école.
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