Besoins criants, ressources épuisées

SOCIÉTÉ. Le Centre d’entraide aux rayons de soleil (CEARS) a reçu un montant de 25 617$ du gouvernement fédéral pour la réfection de salles de bain. Ces travaux ne représentent cependant que la pointe de l’iceberg pour l’organisme de réinsertion sociale du secteur Grand-Mère à Shawinigan, dont la bâtisse a grand besoin d’être rénovée.

La récente contribution fédérale a permis de refaire la salle de bain pour les personnes en crise passagère, les deux salles de bain du centre de jour, en plus de créer une salle de bain pour les professionnels en visite. La contribution de Service Canada est issue de la Stratégie des partenariats de la lutte contre l’itinérance 2014-2019.

Depuis l’entrée en poste de la directrice générale Patricia Dellow en 2008, de nombreux travaux ont déjà été réalisés avec de faibles moyens, que ce soit la réfection du toit et des balcons, le recouvrement du plancher, la création d’un bureau pour les surveillants, le changement des électroménagers, la construction d’une galerie sécuritaire et la rénovation d’un hall. L’organisme s’est aussi doté du terrain vacant à l’arrière du bâtiment en 2011, auquel on a ajouté une clôture et un jardin collectif.

«On raboute, on raboute, mais à un moment donné, ça va prendre plus que ça», laisse tomber Patricia Dellow. «Nous nous sommes toujours débrouillés pour faire tous les travaux, mais là, on ne pourra pas y arriver seuls», entrevoit-elle, d’autant plus que les besoins sont grandissants.

Des travaux urgents évalués à 150 000$

Ce qui inquiète le plus l’organisme pour le moment, c’est le risque d’effritement de la brique et l’affaissement du solage à l’avant de la bâtisse si des travaux ne sont pas effectués dans un avenir rapproché.

Aussi, les salles de bain des sept appartements du centre d’hébergement sont à refaire, malgré les nombreuses réparations qui s’accumulent au fil du temps. Les comptoirs et les hottes de poêle de ces mêmes appartements sont également à changer. On aimerait aussi aménager des chambres dans les salons de ces appartements, qui permettraient d’augmenter la capacité d’hébergement de 15 à 20 places.

Dans le centre de jour, les portes et les fenêtres devront être changées et il faudrait aménager de nouveaux emplacements de bureaux pour une meilleure surveillance par les intervenants. L’organisme souhaiterait également se doter d’un grand garde-manger et d’une chambre froide.

Finalement, le CEARS pourrait bonifier ses services par la création d’un plateau de travail au sous-sol, ce qui impliquerait d’en changer les fenêtres, d’ajouter un point d’eau et de sécuriser les lieux.

La directrice générale estime à 150 000$ le coût de ces travaux, des coûts trop élevés pour les moyens financiers de l’organisme.

Depuis 1991, le CEARS œuvre, par son centre de jour et son centre d’hébergement, majoritairement auprès d’une clientèle défavorisée et marginale ayant ou ayant eu des problèmes de dépendances en situation d’itinérance ou en voie de le devenir. Plusieurs services leurs sont offert, que ce soit des rencontres et des suivis, un hébergement supervisé, de l’écoute téléphonique, des ateliers de croissance personnelle, du soutien pour remplir diverses demandes, etc.

L’organisme a reçu le Prix reconnaissance 2017 pour l’organisme de l’année lors du 24e Gala hommage aux bénévoles des centres d’action bénévole de Shawinigan et de Grand-Mère, une distinction qui a été reçue avec beaucoup d’émotion par l’équipe.

Activité de rabaska: la campagne de financement annuelle approche

Depuis 2008, avec la collaboration d’André Perreault, une sortie de rabaska sur la rivière Saint-Maurice est organisée en juin au profit du CEARS. Cette campagne qui rassemble une trentaine de rameurs permet de financer des activités tout au long de l’année tout en encourageant les activités positives et les saines habitudes de vie, sans consommation.