Blanchet impatient de connaître les intentions de Champagne

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, était de passage en Mauricie lundi. Il attend le signal de départ de la prochaine campagne électorale qui sera vraisemblablement donné d’ici quelques mois. Il est impatient de savoir si François-Philippe Champagne sera sur les rangs lorsque le scrutin sera déclenché.

« On profite du fait que les libéraux ont créé une pré-campagne en prorogeant le Parlement, me donnant l’occasion de faire ce que j’aime le mieux faire: prendre la route, aller voir les gens. On veut aussi s’assurer que ce qu’on va mettre dans notre programme en vue de l’élection colle bien sur ce que les gens pensent et veulent dans les régions du Québec. »

M. Blanchet était accompagné du député de Trois-Rivières, René Villemure, et du député de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, qui vont représenter à nouveau le Bloc québécois dans leurs circonscriptions à la prochaine élection.

La situation est différente dans Saint-Maurice-Champlain, où François-Philippe Champagne tarde à faire connaître ses intentions. M. Blanchet n’a pas été tendre à l’endroit du ministre qui reste évasif à propos de son éventuelle candidature à l’imminente élection fédérale.

« J’ai envie de dire à M. Champagne: « Si tu es au service de tes citoyens et non pas de ta propre carrière, dis-nous si tu reviens ou si tu ne reviens pas, parce que là, ç’a l’air un peu calculateur comme démarche et les gens de Saint-Maurice-Champlain ont le droit de savoir. » Ça ne changera rien pour nous, on s’en vient pareil. »

Sans même connaître l’identité de la personne qui portera les couleurs du Bloc, le site Canada 338 estime que le Bloc québécois est largement en avance dans cette circonscription.

« Je ne prends pas pour acquise la victoire du Bloc dans Saint-Maurice-Champlain. On va mettre la rondelle sur la glace, on va patiner autour pendant cinq ou six semaines en campagne électorale et les gens vont faire leurs choix. Et ça va venir avec des débats. Hé que j’ai hâte! », a-t-il laissé tomber, impatient d’en découdre avec les autres chefs de parti.

Le choix des candidats qui représenteront le Bloc québécois à la prochaine élection générale se passe rondement, selon lui.

« Mon problème actuel, je le dis sans pétage de bretelle, c’est de faire des sélections. Dans les comtés qui sont disponibles, pour l’instant il y a, en général, plus d’une candidature intéressée. Si on réussit à faire des investitures, mais ça, il n’y a pas beaucoup de temps, sinon, il faudra que le bureau national du parti fasse des choix, puis on est plus dans l’interrogation de comment fera-t-on les choix, parce qu’il y a pas mal de monde qui s’intéresse à nous présentement. »