Budget fédéral: Phénix sera remplacé

Le gouvernement fédéral vient de déposer son budget 2018.  Parmi les points saillants de ce budget, on apprend que le système de paie Phénix sera remplacé.

Dans son budget, Ottawa consacrera 431,4M$ pour stabiliser la situation actuelle et régler les problèmes connexes, alors que 16M$ iront à la mise en place d’un prochain système de paie.

Rappelons que les problèmes liés à Phénix, le système de paie des fonctionnaires fédéraux, touche de près les employés du Centre national de vérification et de recouvrement (CNVR) de Shawinigan, tout comme des milliers d’employés au pays depuis deux ans. Mis sur pied en début 2016, le système qui se voulait facilitant s’est plutôt avéré être un raté. De nombreux employés vivent d’importantes difficultés reliées à leur rémunération. Si certains ont été sous-payés, d’autres ont été payés en trop et doivent désormais rembourser.

Magali Picard est vice-présidente exécutive régionale (VPER) pour l’Alliance de la Fonction publique du Canada au Québec. Elle s’est dite déçue de ne pas voir de mesures concrètes associées au budget. «On veut le plan d’action et l’échéancier du gouvernement libéral quant à sa stratégie pour régler la situation pour les fonctionnaires qui ont des problèmes de paie.»

«Notre demande à nous, ce n’est pas d’arranger ou de changer Phénix, précise Mme Picard. Notre demande à nous, c’est de payer les travailleurs à chaque deux semaine. Ils prendront l’outil qu’ils voudront!»

«Même si on implantait un nouveau système, il ne sera pas fonctionnel demain, on en a pour plusieurs années, poursuit Magali Picard. Il y a une période de rodage qui est essentielle, et c’est de toute évidence ce qui n’a pas été fait correctement avec Phénix. Même si le gouvernement allait de l’avant avec l’achat d’un nouveau système, avant que la période d’essai soit terminée, on en a encore pour quatre ou cinq ans. C’est bien beau comme plan à long terme, mais qu’est-ce qu’on peut dire aux gens qui ont des problèmes aujourd’hui? Ceux qui n’ont pas leur paye ou à ceux qui ont peur d’avoir des problèmes de paye?»