Cannabis: interdit dans les parcs et les événements
LÉGALISATION. C’est maintenant chose faite, il est possible de consommer du cannabis dans les endroits publics (à compter du mercredi 17 octobre). La Ville de Shawinigan n’a pas adopté la ligne dure pour la consommation dans les endroits publics. Il sera toutefois interdit de fumer du pot dans des événements publics, ou dans les parcs où on retrouve des aires de jeu pour enfants.
Un avis de motion avait été émis à la séance publique du conseil municipal de Shawinigan en septembre dernier, puis le projet de règlement a été adopté lors de l’assemblée d’octobre mardi.
La Loi encadrant le cannabis du gouvernement du Québec prévoit déjà une restriction d’usage dans plusieurs lieux publics, notamment une interdiction de fumer du cannabis partout où il est déjà interdit de fumer ou de vapoter du tabac (terrasses, pistes cyclables, aires d’attente de transport en commun, etc.).
Le conseil municipal de Shawinigan a décidé d’étendre cette interdiction de fumer du cannabis dans les autres lieux suivants : les parcs où se trouvent des aires de jeu, des jeux d’eau, des piscines, des pataugeoires et des parcs de planche à roulettes; lors d’un événement, d’une fête de quartier ou d’un festival; les parcs canins; et les plages, les rampes de mise à l’eau et les quais publics.
Il sera aussi interdit de fumer son joint sur différentes voies publiques: sur l’avenue de Grand-Mère entre la sortie du pont de Grand-Mère et la 25e Rue; sur l’avenue Saint-Marc entre la rue Summit et la rue Notre-Dame; sur la 5e Rue de la Pointe entre l’avenue Broadway et l’avenue de la Station; et sur la 105e Avenue entre la 107e Rue et la 127e Rue.
Le règlement vise autant la consommation que l’usage d’un article pour fumer comme une pipe.
De plus, il est interdit à une personne se trouvant dans une place publique d’être intoxiquée par l’alcool ou la drogue.
Notons que la loi provinciale interdit également la possession de cannabis pour les lieux accueillant majoritairement des mineurs. Pour ces mêmes lieux, il sera interdit d’avoir en sa possession du matériel ou des accessoires servant à fumer du cannabis.
Antérieurement, la Ville de Shawinigan a déterminé les endroits où la Société québécoise du cannabis (SQDC) pourrait ouvrir un commerce de vente légale du cannabis. Il est question de certaines portions de la 4e rue de la Pointe, de la 5e rue de la Pointe, de l’avenue Saint-Marc, de la 5e avenue du secteur Grand-Mère, de l’avenue de Grand-Mère et de la 105e avenue au secteur Shawinigan-Sud.
Puis, si une usine de production de cannabis vient à s’installer, les élus Shawinigan ont déjà déterminé que cette usine sera dans le Technoparc de l’énergie de la rue Burrill, ou au parc industriel Alice-Asselin du secteur Saint-Georges..
«C’était important et de notre devoir de se questionner dans les endroits où il sera possible de consommer. Dans les parcs? Sur les rues et ruelles? Dans des événements? On a décidé de se diriger vers une ligne qui s’apparente à la cigarette. On voulait que ce soit une cohabitation correcte. Certaines municipalités ont carrément interdit la consommation de cannabis dans tous les endroits publics sur leur territoire. Si on fait une réglementation, il faut pouvoir l’appliquer. Ce sont les policiers qui feront l’application des lois. La philosophie du conseil était celle-ci: faire une réglementation correcte et qu’on pourra appliquer. Si on fait une règlementation très sévère et que nous ne sommes pas capables de l’appliquer, on se le fera dire», commente le maire de Shawinigan Michel Angers.
Tout comme la cigarette, il sera impossible de fumer sur une terrasse, ou à moins de 9 mètres d’un commerce ou d’un édifice public. «Dans un événement comme les spectacles à la Place du marché, est-ce qu’une personne peut être incommodée par la cigarette ou le cannabis? Possiblement. Il fallait prendre ce point en considération. On a eu cette discussion au sein du conseil, poursuit le maire Angers. Les gens qui consomment du cannabis, ce ne sont pas des débiles profonds. À 90 ou 95%, ce sont des gens qui respectent les autres et qui ont fait un choix de consommation du cannabis qui est maintenant permis par la règlementation fédérale. On fait appel à ce respect comme on le demande à ceux qui fument la cigarette de respecter les non-fumeurs. C’est toujours le côté incommodant des odeurs et de la fumée qui peut déranger. On ne tentera pas de démoniser tout ça. L’objectif poursuivi est d’avoir une cohabitation harmonieuse.»
Pas de règlement dans Mékinac pour le moment
Une MRC peut suggérer une règlementation uniforme aux municipalités incluses dans le territoire, mais la décision d’adopter un règlement sur la consommation du cannabis relève des municipalités.
Pour le moment, la MRC de Mékinac travaille sur un plan qu’elle soumettra aux 10 municipalités. À ce moment, les municipalités devront adopter leur propre règlementation ou adhéreront au plan soumis par la MRC de Mékinac.
Comme c’est la Sûreté du Québec de Mékinac qui fera appliquer la loi, il est logique de penser que toutes les municipalités auront la même règlementation.