«Ce n’est pas une salle de spectacle ici!»
SHAWINIGAN. Dans un langage qu’on peut qualifier de vulgaire, un citoyen de Grand-Mère François Thibodeau voulait obtenir des réponses sur un trottoir mal déneigé près du Dollorama et le Maxi du secteur. L’intervention a tourné au vinaigre et le maire Michel Angers a fait appel à l’agent à la réglementation de la Ville sur place, puis a fait appel à la Sûreté du Québec afin de faire sortir l’homme de la salle du conseil.
François Thibodeau mentionnait qu’il était obligé de marcher dans la rue et qu’il s’est même frappé par un miroir d’une voiture. L’homme a même évoqué une poursuite contre la Ville de Shawinigan. À plusieurs reprises, M. Thibodeau se tournait vers la salle bondée d’une cinquantaine de personnes en disant qu’il avait raison de faire son intervention.
L’agent de sécurité a agi avec tact sans bousculer l’homme en colère. Ce dernier lui a répété à de nombreuses reprises de ne pas le toucher et qu’il allait le poursuivre s’il le touchait.
Le conseil municipal a ajourné l’assemblée pendant une quinzaine de minutes. Deux policiers de la SQ sont arrivés et ont escorté M. Thibodeau hors de la salle du conseil sans utiliser la force. Une discussion s’est poursuivie dans le couloir alors que la période de questions avait repris son cours.
Il s’agissait de la première fois en 10 ans que le maire Michel Angers faisait appel à la Sûreté du Québec afin de faire respecter l’ordre lors d’une assemblée. «C’est dommage. J’ai tenté de le calmer et de le raisonner du mieux possible, mais il ne voulait rien entendre. Ça n’avait pas été facile auparavant avec la conseillère De Bons, avec les employés municipaux. On donne une consigne claire à nos employés, dès l’instant où ils se font injurier, on raccroche. Il n’y a personne qui doit se faire injurier. Dans le contexte, j’ai été très patient pour entendre son point de vue. Il a décidé de faire les choses à sa façon. Ce n’est pas une salle de spectacle ici! C’est une salle de conseil pour faire des débats. Je l’ai laissé s’exprimer, mais ça devenait incohérent. Quand on voit que les gens ne veulent pas faire les choses dans les règles de l’art, on met fin à ça.»