Cérémonie grandiose pour des Grands Shawiniganais
PANTHÉON. Pour la première depuis vingt ans, l’Académie des Grands Shawiniganais a procédé à une cérémonie d’intronisation au cours de laquelle 10 nouveaux membres ont été accueillis, dont cinq à titre posthume.
Plus d’une centaine de personnes étaient réunies mercredi à la Maison de la culture Francis-Brisson lors de cette cérémonie où les intronisés, les membres de la famille dans le cas de ceux qui étaient décédés, ont reçu une médaille, accompagnée d’une épinglette des armoiries de la Ville de Shawinigan et du texte d’intronisation sur un certificat officiel du Cabinet du maire.
« Ça me touche énormément. Vous savez, on le fait pour d’autres. On ne s’imagine pas qu’un jour, peut-être que ce soit notre tour. Alors, j’ai toujours eu la fierté de travailler pour les Shawiniganais. Et après l’agrandissement de la ville en 2002, les nouveaux se sont joints dans cette belle grande ville qu’est Shawinigan présentement », a témoigné Lise Landry qui aura été mairesse de l’ancienne ville de Shawinigan durant quatre ans, puis douze autres dans la nouvelle ville regroupée. C’est elle qui était en poste en 1997 lorsque l’Académie des Grands Shawiniganais a été créée. « J’étais tellement fière qu’on soit capable d’honorer ces gens-là. Même s’ils étaient rendus à l’extérieur, ils avaient apporté une belle contribution au développement de la ville. »
De son côté, l’ancien grand patron du Cirque du Soleil, Daniel Lamarre, ne cachait pas sa fierté. « J’ai été très gâté dans ma vie. J’ai eu beaucoup d’honneur. Je m’en venais aujourd’hui. Il y a plein, plein de souvenirs qui me venaient en tête. Alors, pour moi, le plus grand honneur que je pourrais recevoir, c’est d’être honoré chez nous, chez moi », a-t-il confié.
Natif de Grand-Mère, le voici Grand Shawiniganais. La remarque fait sourire Daniel Lamarre : « Je ne peux pas parler de Shawinigan sans parler de Grand-Mère. Parce que pour moi, j’ai vécu toute ma vie à Grand-Mère, mais je suis très content d’être reconnu Grands Shawiniganais. Cela dit, quand je voyage un peu partout à travers le monde, je suis fier de représenter la région au complet. »
De son côté, l’écrivaine Louise Lacoursière s’est dite honorée et reconnaissante envers sa ville natale pour cette distinction. « Souvent, on dit Nul n’est prophète en son pays, mais moi, à Shawinigan, ce n’est vraiment pas le cas. » C’est aussi avec émotion qu’elle vient rejoindre dans ce panthéon son frère, le grand historien Jacques Lacoursière.
« Mon grand frère, c’était aussi mon parrain. Et mon père est mort quand j’avais 9 ans. Je te dirais que ma marraine c’est ma grande soeur, mon parrain c’est mon grand frère. Au jour le jour, ma marraine était là pour m’appuyer, pour prendre soin de moi, plus que mon frère qui lui a été là dans les moments importants de ma vie. Par exemple, je voulais faire un baccalauréat en pédagogie. Ma mère, qui était aveugle, voulait me garder avec elle. Elle a dit, un brevet B, c’est en masse, ma fille. Puis j’ai braillé à mon frère et grâce à lui, je suis allée, j’ai fait mon baccalauréat. Et grâce à ça, j’ai rencontré l’homme de ma vie, le père de mes enfants. »
« Et aussi, quand j’ai pensé écrire et possiblement publier, mon frère s’est offert pour être un lecteur. Il m’a dit » C’est bon ton affaire, je vais te présenter à des maisons d’édition. Il m’a présenté à la bonne maison d’édition parce que ça fait 14 livres que je publie depuis ce temps-là chez Libre Expression. Fait que tu vois, il a été très important dans ma vie », a raconté avec émotion Louise Lacoursière.
L’ancien hockeyeur de la LNH, André Pronovost, était également présent lors de la cérémonie tandis que Florence Lawless-Lacroix, âgée de 103 ans, a témoigné par le truchement d’une vidéo à la résidence où elle vit depuis quelques années.
Nouveaux intronisés
Lise Landry (Politique et affaires publiques) : mairesse de la Ville de Shawinigan de 1994 à 2009 et première femme à occuper cette fonction;
Daniel Lamarre (Affaires et économie) : vice-président exécutif du conseil d’administration du Cirque du Soleil, officier de l’Ordre du Canada;
Florence Lawless-Lacroix (Sociocommunautaire) : infirmière, fondatrice de l’Organisation des terrains de jeux de Grand-Mère et du Club de l’âge d’or de Grand-Mère;
Louise Lacoursière (Culture): romancière et biographe, chevalier de l’Ordre de la Pléiade;
André Pronovost (Sports et loisirs) : hockeyeur professionnel, gagnant de quatre coupes Stanley consécutives avec le Canadien de Montréal de 1957 à 1960.
À titre posthume
Moïse Cadorette (Affaires et économie) : fondateur de Canots Cadorette, la première entreprise au Canada à utiliser la fibre de verre pour la fabrication de canots;
Docteur Pierre Grondin (Sciences et technologies): chirurgien ayant effectué la première greffe cardiaque au Canada, officier de l’Ordre du Canada pour services éminents;
Léo Ayotte (Culture) : peintre, considéré comme l’un des plus grands peintres figuratifs de sa génération;
Thérèse Thiffault (Sociocommunautaire) : fondatrice du Regroupement pour la défense des droits des assistés sociaux du centre de la Mauricie (RDDS) de Shawinigan
Gilles Bourassa (Sports et loisirs) : professionnel aux clubs de golf de Shawinigan-Sud, de Saint-Gérard-des-Laurentides et de Grand-Mère, président du hockey mineur, fondateur des Amis du sport et membre à vie de la PGA du Québec.