«C’est un coup de masse dans le front»

FORESTERIE. Le directeur général de la Coopérative forestière du Haut-St-Maurice, Claude Dupuis, a avoué à TC Media que l’arrêt du travail en forêt annoncé par Produits forestiers Résolu (PRF) est un véritable «coup de masse dans le front» à l’aube de la période des Fêtes.

«On savait que ça n’allait pas bien, et c’est pourquoi on faisait des représentations auprès du gouvernement pour faire baisser le coût de la fibre en Mauricie. Quand l’usine de Rivière-aux-Rats a fermé au printemps dernier, le prix du bois d’oeuvre était plus haut que ce que l’on voit présentement. Il y a eu une chute du prix, tellement que nous avons atteint le prix plancher», explique M. Dupuis.

La chute du prix du bois d’œuvre, combiné au coût de la fibre élevé en Mauricie, fait que ça provoque «une hémorragie», selon le directeur général. «On essaie de trouver des solutions pour naviguer à contre-courant, mais présentement, on a beau gratter, il n’y a pas de solution. Ça prend absolument une volonté du gouvernement provincial. On dirait qu’on n’est pas capable de se sortir de la crise forestière. Quand on pense y arriver, il y a toujours quelque chose. Ça commence à être très, très, très lourd. Au Lac-Saint-Jean, les droits de coupe sont de 6 à 7$ du mètre cube moins cher qu’en Mauricie. Ça prend une mesure pour notre région.»

L’inventaire de l’usine à Rivière-aux-Rats permettra à la scierie de survivre de 12 à 15 semaines. «Le malheur est seulement reporté plus loin. Il faut aussi avoir le temps de produire un inventaire en forêt, et on sait qu’au printemps, tout arrête en forêt», affirme M. Dupuis.

Une des solutions pour contrer la crise en Mauricie est sans aucun doute la biomasse. «Encore là, ça prend une volonté du gouvernement.