Claims miniers : l’inquiétude monte à Shawinigan

SHAWINIGAN.  Plus de 70 personnes se sont déplacées mardi soir à l’assemblée publique de la Ville de Shawinigan, principalement concernant le dossier des claims miniers dans la région qui fait couler beaucoup d’encre dernièrement.

Lors de la période de questions qui s’est échelonnée sur une cinquantaine de minutes, six citoyens ont questionné le conseil municipal à propos du dossier, dont Jacques Goeffroy qui a lancé le bal. Plusieurs citoyens n’ont pas aimé que le maire Michel Angers ne se déplace pas sur le terrain dans le secteur St-Gérard-des-Laurentides, là ou un chemin forestier a été fait sans permis par un citoyen, qui a d’ailleurs été mis à l’amende par la Ville. « On aurait aimé vous voir les pieds dans votre ville dans le secteur ravagé M. le maire », a lancé M. Goeffroy. 

D’autres ont demandé au maire Angers pourquoi il ne s’était pas présenté à l’assemblée d’information organisée par la municipalité de Saint-Mathieu-du-Parc. « Je n’avais pas les informations à ce moment et ce n’est pas mon genre de me présenter à une réunion quand je n’ai pas les réponses », a rétorqué le premier magistrat.

Nous avons aussi appris que le ministère des Ressources naturelles et des Forêts qui désirait mettre de l’avant une assemblée d’information pour les citoyens a reculé sur ce point.

Qui plus est, le maire Angers n’a pas digéré qu’une séance d’information pour les municipalités soit refusée aux élus par le ministère. Seulement les fonctionnaires municipaux pouvaient y assister. « Ils nous ont dit… ne vous inquiéter pas! Mais les citoyens sont inquiets, et vous en faites la preuve ce soir, alors nous sommes inquiets. »

Pour le maire, la solution n’est pas de former un comité de citoyens avec la Ville comme cela a été fait à Saint-Boniface, Saint-Mathieu-du-Parc, et Saint-Élie-de-Caxton. « C’est le gouvernement qui doit changer la loi sur les développements miniers. Qui est-ce qui attribue les claims? C’est le ministère des Ressources naturelles. Je suis content de vous voir ici, vous ne pouvez pas être à l’Assemblée nationale et vous vous tournez vers votre gouvernement de proximité. On va le porter votre message. On veut une modification de la loi pour donner le plus de pouvoir aux municipalités qui connaissent leur terrain. »

Questionné en fin d’assemblé par une citoyenne sur la possibilité de créer un comité avec les citoyens, le maire Angers stipulait que ce n’était pas la solution puisque la Ville n’a aucun pouvoir sur la loi. « Je veux qu’on se mobilise, mais en fonction du changement de la législation. Il faut avoir des balises pour contrôler une éventuelle exploitation. »

Le conseiller Christian Hould a levé la main en disant qu’il s’engageait à être la courroie de transmission entre le conseil et le comité de citoyen qui pourrait être créé et qui allait travailler avec le comité.

Les informations livrées par les élus ont semblé satisfaire le groupe dans la salle qui a applaudi à quelques reprises pendant les échanges.