Le climat redevient positif à Saint-Boniface

SAINT-BONIFACE. Le nouveau maire de Saint-Boniface Pierre Desaulniers prends déjà ses aises à la tête de la municipalité. Un premier dossier a déjà été réglé, soit les nombreux griefs qui existaient entre les employés et la municipalité.

Pas moins de 89 griefs ont été réglés à l’amiable entre le conseil municipal de Saint-Boniface et le syndicat des employés.  En quelques rencontres pour un total d’une douzaine d’heures, les griefs ont été réglés. «Tout le monde a mis de l’eau dans son vin et ça s’est réglé en une douzaine d’heures. Au printemps dernier, la municipalité avait mis environ 15 000$ en frais d’avocat, mais rien n’avait été réglé. Là on a été capable de régler ça sans avocat. J’avais deux conseillers avec moi, Jonathan Fleury et Sylvio Bourgeois, et moi j’étais plus là comme témoin. Les deux conseillers ont fait un super de bon travail. Le syndicat aussi parce que ce n’était pas à sens unique. C’est en se parlant qu’on se comprend.»

Il aura fallu trois années pour négocier une convention collective, période pendant laquelle le conseil municipal antérieur avait procédé à des congédiements d’employés indus dans le seul but de nuire au bon déroulement des discussions à la table de négociation. Plusieurs recours légaux avaient d’ailleurs été entrepris en marge de la négociation afin de ramener les salariés à leur poste.

Le directeur général de Saint-Boniface, Marco Déry, engagé par l’ancien conseil municipal, a signé la convention collective. Il n’a toutefois participé à aucune journée de négociation de ce contrat de travail, ce dernier ayant obtenu son poste la semaine précédant la signature. Le conseiller syndical Stéphane Lemaire se questionne sur la nature du mandat de M. Déry à ce moment puisque la plupart des 89 griefs qui affectaient les relations de la ville sont survenus après la signature du contrat de travail, précisément en raison du non-respect de la convention qui venait d’être signée à son arrivée.

Le président du conseil central de la CSN, Paul Lavergne, renchérit. «Les citoyens s’attendent à de la maturité lorsqu’ils élisent leurs représentants municipaux et ne souhaitent pas engloutir les deniers publics dans les poches d’avocats de la municipalité ou d’arbitres pour des problèmes qui n’en sont pas. À Saint-Boniface, on avait déjà engagé des frais d’avocat de 12 000 $ alors qu’aucune journée d’audience n’avait encore eu lieu pour régler les 89 griefs qui, au final, ont couté moins de 5000 $ à régler en deux jours. Le résultat de l’élection municipale parle de lui-même, j’en ai bien l’impression.»

Soulignons que la majorité des griefs portaient sur des primes de remplacement de cadres, sur le non-paiement de journées fériées, sur du temps supplémentaire non accordé et sur les horaires de travail.

L’autre dossier important sera l’assainissement des eaux. «On a eu des discussions avec le député Pierre Giguère, et il travaille pour nous dans ce dossier. On est en pourparlers avec le ministère de l’Environnement et le ministère des Affaires municipales et on regarde deux programmes pour des demandes de subventions. On travaille pour que le projet soit approuvé et qu’on puisse commencer des travaux en 2018», explique M. Desaulniers.