Comment parler de la mort avec nos enfants?

CÉDRIKA. À la lumière des événements entourant la découverte des ossements de Cédrika, Jean-Pierre Gagnier, professeur au département de psychologie à l’UQTR, explique comment aborder le sujet de la mort avec les enfants.

Selon M. Gagnier, l’important est de partir des questionnements des enfants. «Le meilleur, c’est de partir de leurs questions, ce qu’ils savent, de leur expérience et de leur compréhension face à tout cela. En partant de leurs questionnements, on peut les corriger au besoin et les rassurer. Parler de la mort avec eux, ce doit être concret. On doit leur dire que la personne ne rira plus et qu’elle ne bougera plus.»

Ce dernier mentionne que les enfants de 0 à 5 ans n’ont pas encore intégré la notion de la mort, mais que les enfants de plus de 5 ans ont leurs propres référents. «Il faut sécuriser l’enfant et l’informer, explique le professeur. C’est un défi de maturité pour les adultes parce qu’ils doivent mettre de côté leur peine et leurs inquiétudes face à la mort.»

M. Gagnier indique également que les enfants assimilent les informations par fragment. Il est donc important de ne pas insister et d’attendre qu’ils réfléchissent aux informations reçues. Ils reviendront par la suite avec d’autres questions.

«Les réponses doivent être claires, précise le professeur. On ne doit pas essayer de ramener ça à nous en nous demandant comment on réagirait à leur place. Il faut rester calme et passer par-dessus nos propres peurs parce qu’il s’agit d’enjeux éducatifs.»