Conflit chez Delastek: les négociations au point mort
GRÈVE. Il n’existe aucune date présentement pour la reprise des négociations concernant la grève à l’entreprise Delastek. La cinquantaine d’employés syndiqués sont en grève depuis le 1er avril 2015, soit depuis près d’un an et demi.
Il ya eu des tentatives de négociations de la part du syndicat Unifor le 13 août dernier, mais en vain. «On voulait que le directeur de Delastek Claude Lessard s’assoie à la table de négociation puisqu’il est représenté par un avocat depuis quelque temps, mais sans succès. Le directeur québécois d’Unifor demeure toujours impliqué dans le dossier. L’employeur semble camper sur ces positions», explique Luc Deschêsnes.
Une décision de la commissaire au dossier disant que le travail des syndiqués et le secteur recherche et développement sont différents ne fait pas le bonheur des membres du syndicat. «La décision ne nous avantage pas parce que nous voulons des informations de l’employeur concernant ce domaine, et il ne veut pas nous donner les informations. Nous voulons savoir en quoi consiste le secteur recherche et développement et quelles pièces ça implique, mais nous n’avons pas de réponse. L’employeur peut cibler n’importe quoi et choisir ses dates pour ce domaine, mais nous avons plusieurs emplois reliés à ce secteur», précise M. Deschêsnes.
La prochaine étape pour le syndicat d’Unifor sera d’entreprendre des discussions avec des clients de Delastek. «Il existe beaucoup d’employés syndiqués au sein de compagnies comme Bombardier. Il y aura des actions, mais nous ne pouvons pas dire lesquelles. Peut-être que ça aura un impact pour régler le conflit», ajoute M. Deschênes.
Comment se porte le moral des syndiqués à près d’un an et demi de conflit? «C’est certain que ça commence à faire longtemps, mais d’autres sections locales aident les travailleurs en grève pour les fonds, et ils reçoivent aussi de l’aide du syndicat national d’Unifor», indique Luc Deschêsnes.
À noter que les grévistes ont une injonction et ne peuvent s’approcher de l’usine, tandis que l’employeur a reçu une injonction pour ne plus parler aux médias. L’usine Delastek fabrique des composantes de pièces aéronautiques destinées à divers clients comme Bombardier, Bell Hélicoptère et Viking.