Cours de vélo : un besoin chez Autisme Mauricie

AUTISME. Outre les cours de natation, les besoins sont grands chez Autisme Mauricie. Chaque printemps, les demandes se multiplient pour les cours de vélo.

«C’est difficile pour certains d’entre eux de faire du vélo, indique Martine Quessy d’Autisme Mauricie. À la base, ça prend une bonne motricité des jambes et des bras. Les bras et les jambes ne font pas les mêmes gestes. Il faut aussi regarder en avant.»

«Mais il y a des enfants autistes qui ne font pas ça, poursuit-elle. Ces jeunes-là regardent leurs pieds et ce qu’ils font au lieu de regarder en avant. Ils sont concentrés sur ce qu’ils ont à faire. Ça prend du temps et de la patience pour leur faire comprendre de regarder devant. Quand ils ont trouvé l’équilibre et qu’ils regardent en avant, ça va bien après.»

Il est important de souligner que la majorité des enfants autistes apprennent à faire du vélo sans problème. Le défi, c’est lorsqu’un enfant a de la difficulté à développer cette habileté. «Quand ça coince, ça coince pour de bon et c’est vraiment plus long. Par contre, quand un enfant autiste a acquis quelque chose, c’est vraiment acquis. Mais pour apprendre, ça doit se faire en très petit groupe, sinon on perd son attention.»

Patience et tolérance

Mme Quessy mentionne également que de travailler avec des autistes requiert de la patience et beaucoup de tolérance. «L’enfant vit beaucoup de frustrations parce qu’il se rend compte qu’il est rendu à 10 ans et qu’il a encore des petites roues sur son vélo, explique-t-elle. Ils vont réussir, mais il faut prendre le temps, être patient et y aller à leur rythme.»

«Les parents essaient, mais c’est différent avec un étranger, ajoute Mme Quessy. L’enfant va avoir un comportement différent avec l’étranger qu’il considère comme professionnel à ses yeux. Ça peut faire une bonne différence.»

De nombreux autres besoins

La liste des besoins est longue, mais parmi les essentiels se trouvent le dentiste, le coiffeur, l’optométriste, l’ergothérapeute, un spécialiste en alimentation et un sexologue. S’ajoutent à cela une personne pour des cours de conduite, de danse et de karaté.

«On aurait aussi besoin d’un spécialiste de l’alimentation, remarque Martine Quessy. La plupart des enfants autistes ont une rigidité sur le plan alimentaire. Ça devient un défi pour les parents de gérer les repas. Ils vont manger toujours la même chose, ils n’aimeront pas certaines textures ou certaines odeurs.»

Pour plus d’informations, pour offrir ses services ou pour s’impliquer auprès d’Autisme Mauricie : 819 840-6556 ou information@autismemauricie.com

Quelques chiffres

En septembre 2013, Autisme Maurice comptait 63 membres. En décembre 2013, ils étaient 115 membres. Et en avril 2014, on dénombrait 151 membres. À ce jour, ils sont plus de 200.