Course à deux à Saint-Tite

ÉLECTIONS MUNICIPALES. Le dimanche 5 novembre prochain, les électeurs de Saint-Tite auront à choisir entre le maire sortant André Léveillé, qui termine deux mandats, et Annie Pronovost, conseillère municipale depuis un an.

TC Media dresse ici le portrait des deux candidats afin d’éclairer les Saint-Titiens dans leur choix lors du prochain scrutin qui approche à grands pas.

Déjà près de 20% de la population aurait exercé son droit de vote par anticipation le dimanche 29 octobre dernier.  

Annie Pronovost souhaite un vent de changement

«J’ai vraiment eu la piqûre», laisse tomber la candidate Annie Pronovost, 43 ans, originaire de Saint-Tite. «Je trippe, j’aime ça, j’en mange, j’ai le temps de le faire et je n’ai plus d’enfants à la maison», explique l’infirmière chef d’équipe qui dit pouvoir être libérée du travail pour des fonctions civiques. «Je me suis affichée tôt parce que je suis vraiment prête à relever le défi.»

La candidate a été assez discrète dans les médias pendant sa campagne, préférant se concentrer sur son travail de terrain. «Ça se passe très bien, j’ai de bons commentaires, je crois qu’il y a un vent de changement», indique-t-elle.

Annie Pronovost, qui pourrait devenir la première femme à la mairie de Saint-Tite, ne souhaite pas s’avancer sur ses priorités lors d’un prochain mandat, préférant sonder les citoyens une fois élue. «Les gens veulent être informés de ce qu’on fait, participer. Ça fait un peu partie de ma décision. On a peut-être un peu oublié la population dans la prise de décision», estime-t-elle.

Elle ne croit pas que le fait qu’elle en soit à sa première année en politique soit un désavantage, au contraire. «Les gens voient ça d’un très bon œil. À un moment donné c’est du gros bon sens.» Elle compte travailler beaucoup en équipe.

«Il y a un vent de changement, un vent de jeunesse. Il faut aller en ce sens si on veut garder notre monde, nos jeunes, nos talents», croit Annie Pronovost, qui se réjouit notamment de voir plus de femmes se présenter au sein du conseil municipal. Son slogan? «Pour du changement, c’est maintenant!»

André Léveillé mise sur la continuité

De son côté, le maire sortant et candidat à la mairie de Saint-Tite, André Léveillé, 74 ans, s’engage à être plus présent que jamais pour les citoyens, se disant motivé à l’idée de recevoir, pour une troisième fois, la confiance des électeurs lors du scrutin.

«Je sentais que j’avais encore beaucoup de choses à accomplir. Mon conseil et moi-même avons travaillé très fort durant les dernières années, notamment pour favoriser le développement d’affaires à Saint-Tite. J’en suis très fier puisqu’uniquement en 2017, il y a eu plus de 25M$ investis dans notre municipalité. C’est le résultat de plusieurs années de travail et il y a encore de nombreux projets en cours sur lesquels j’aimerais travailler activement», confie M. Léveillé, parlant notamment d’annonces dans le parc industriel régional.

Il entend par ailleurs collaborer avec les partenaires économiques du milieu afin de maintenir le développement et la croissance industrielle, commerciale, agricole et résidentielle. Il aimerait également «capitaliser davantage sur les retombées économiques que procure le Festival Western, innover et améliorer les façons de faire en matière d’environnement». La saine gestion des finances, le suivi des infrastructures et la mise en place du projet d’eau potable font partie de ses priorités.

André Léveillé entend être maire à temps plein et poursuivre ses implications dans différents comités en lien avec la municipalité. «J’ai pris le temps d’évaluer mon niveau d’énergie et j’ai constaté que j’étais encore capable d’offrir mon 100% à cette municipalité», a-t-il ajouté.

«Je souhaite contribuer à ma façon à continuer à bâtir cette fierté et ce sentiment d’appartenance qui nous habite. Être un maire à temps plein, impliqué et accessible, voilà mon engagement.».

Un revirement de situation qui fait jaser

Impossible de passer sous silence un événement qui a marqué la campagne électorale à Saint-Tite. Le maire sortant avait indiqué vouloir passer le flambeau à Michel Grosleau, maire sortant de Saint-Prosper. Voyant finalement que Grosleau ne pouvait se présenter puisqu’il n’habite pas Saint-Tite «de façon continue ou non depuis au moins les 12 derniers mois», Léveillé a annoncé son retour dans la course.

«C’est du passé, les gens sont passés à une autre étape», croit André Léveillé, qui rappelle que l’idée ne partait pas d’une mauvaise intention. «Je n’en ai plus réentendu parler, les gens comprennent», estime celui qui a finalement décidé de repousser sa retraite, incapable de se résigner à quitter définitivement la vie politique.

«J’ai regardé ça un peu de loin, je ne suis pas là pour juger ça. De mon côté, on sait depuis longtemps que je veux être là», indique pour sa part Annie Pronovost qui ne souhaite pas se lancer dans une campagne de salissage. «Ça a lancé un drôle de message, les gens m’en parlent beaucoup, mais ça lui appartient, je n’ai pas à commenter ça, ni à faire son procès», soutient-elle.