Culture Mauricie: «Perdre la CRÉ, c’est perdre un précieux partenaire»

POLITIQUE. Le directeur général de Culture Mauricie, Éric Lord, se désole de l’annonce du gouvernement concernant l’abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ) et la fermeture des Centre locaux de développement.

«[Ces décisions] viennent secouer les fondements de tout le développement régional. Pour le secteur de la culture, cela risque de se traduire par une perte nette qui laissera un trou béant», affirme M. Lord dans un commentaire publié sur le site Internet de l’organisme culturel.

Il rappelle que la CRÉ de la Mauricie et les CLD ont contribué au développement de la stratégie en matière de tourisme culturel d’expérience et que par l’abolition de la CRÉ, c’est aussi le Programme pour les arts et les lettres de la Mauricie qui risque de disparaître.

Ce programme est «un outil totalement essentiel qui «permet bon an mal an de soutenir les projets d’une vingtaine d’artistes et d’organismes artistiques. Des projets souvent en lien avec la communauté, mais surtout des projets qui font de notre région un milieu créatif et stimulant», note M. Lord.

«Perdre la CRÉ, pour Culture Mauricie, c’est perdre un précieux partenaire qui est avec nous pour l’événement Arts Excellence, un allié pour notre étude pour la commercialisation des produits culturels de la Mauricie et du Centre-du-Québec, un partenaire qui voulait avec nous poser un regard diagnostic sur notre milieu et un leader qui s’engageait avec nous et le ministre de la Culture et des Communications pour développer la vie culturelle dans les territoires ruraux de notre région», ajoute-t-il.

«Comme si ce n’était pas assez, la Ville de Trois-Rivières abolit son poste de directeur des arts et de la culture et procède à une réingénierie de son intervention. Derrière ce mot savant, se cache une grossière vision du redressement des finances publiques qui consiste à regarder la réalité que par la colonne des dépenses. Une vision qui fait fi de la contribution immense des titulaires de ce poste qui a permis à la ville de Trois-Rivières de se positionner de manière exceptionnelle comme ville d’art et de culture. Un rôle dans l’organisation municipale qui a permis à notre secteur d’être proche des décideurs», plaide Éric Lord.