De retour à leur mairie respective!

POLITIQUE. Revirement de situation rocambolesque dans le monde politique municipal de la région. André Léveillé annonce son retour dans la course à la mairie de Saint-Tite alors que Michel Grosleau, qui voulait lui succéder, déposera finalement sa candidature… à Saint-Prosper, où il est maire depuis 15 ans.

Après avoir annoncé plus tôt cette semaine qu’il souhaitait se retirer de la mairie de Saint-Tite pour passer le flambeau à l’actuel maire de Saint-Prosper, André Léveillé sollicite maintenant un troisième mandat.

Michel Grosleau, qui devait de son côté quitter sa municipalité pour briguer la mairie de Saint-Tite, d’où il est originaire, déposera, finalement, sa candidature à la mairie de Saint-Prosper.

Un important détail

«À l’occasion du congrès de la Fédération québécoise des municipalités (28, 29 et 30 septembre), nous avons pu échanger avec nos collègues et les avocats sur place. La loi précise que même si je suis natif de Saint-Tite, même si je possède une résidence dans la municipalité, je ne peux m’y présenter comme élu parce que je n’y habite pas de façon continue ou non depuis au moins les 12 derniers mois», explique Michel Grosleau, maire sortant de Saint-Prosper.

Or, dans ces conditions, M. Grosleau estime qu’il a le devoir de poursuivre le travail à Saint-Prosper. «J’ai agi de bonne foi et en toute transparence. Je pense que les citoyens de Saint-Prosper le comprendront et qu’ils jugeront utile que je me représente à la mairie pour continuer de les servir», indique-t-il.

Il disait avoir le sentiment de laisser sa municipalité entre bonnes mains, sachant qu’une relève devrait déposer sous peu sa candidature à la mairie.

Retraite repoussée

De son côté, le maire sortant de Saint-Tite, André Léveillé, entend repousser sa retraite et poursuivre sa mission auprès de ses concitoyens. À 74 ans, il se disait prêt à passer le flambeau à M. Grosleau pour diminuer la cadence. Voyant que ce dernier retournerait finalement à Saint-Prosper, après un bref moment de réflexion, André Léveillé a décidé de poursuivre son travail.

«J’estime que le rôle de maire d’une ville comme Saint-Tite commande d’y consacrer beaucoup de temps et c’est la mission que j’entends poursuivre. Si les citoyens me le permettent, je serai au poste pour les quatre prochaines années pour mener à terme le projet d’eau potable et propulser l’essor industriel que nous connaissons actuellement», mentionne M. Léveillé, qui s’apprête à déposer sa candidature pour un troisième mandat.

Rappelons que l’actuelle conseillère municipale Annie Pronovost a également annoncé ses intentions de briguer la mairie de Saint-Tite.

Messieurs Grosleau et Léveillé espèrent que cette situation servira à éclairer d’autres aspirants élus. Aucune candidature n’avait été déposée officiellement.

Rappel des textes de loi

Avant 2016

Art. 61. Est éligible à un poste de membre du conseil de la municipalité. Toute personne qui a le droit d’être inscrite sur la liste électorale de celle-ci et qui réside de façon continue ou non sur le territoire de la municipalité depuis au moins 12 mois le 1er septembre de l’année civile où doit avoir lieu une élection générale.

Après les changements en 2016

Art. 61. Est éligible à un poste de membre du conseil de la municipalité. Toute personne qui a le droit d’être inscrite sur la liste électorale de celle-ci et qui réside de façon continue ou non sur le territoire de la municipalité depuis au moins les 12 derniers mois le 1er septembre de l’année civile où doit avoir lieu une élection générale.