Défusion du Lac à la Tortue: la pétition déposée à Québec
POLITIQUE. C’est ce mardi qu’on a déposé la pétition qui réclame la défusion de Lac-à-la-Tortue de la ville de Shawinigan du côté de l’Assemblée nationale. Le député caquiste Donald Martel a accepté de soutenir l’initiative citoyenne qui a recueilli plus de 1530 signatures.
À LIRE AUSSI: Des citoyens veulent se séparer de Shawinigan
Rappelons que le document réclame la séparation du secteur Lac-à-la-Tortue d’avec la municipalité de Shawinigan par le biais d’un vote référendaire.
Les deux instigateurs, les Tortulinois Claude Garceau et François Bonenfant, ont fait la route jusqu’à Québec pour être témoin du geste. Aux dires des deux hommes, plusieurs concitoyens se demandent «pourquoi l’argent qu’ils donnent ne revient pas chez eux?» Ils estiment également que la promesse de conserver les services de proximité au Lac après la fusion n’aurait pas été respectée.
Les citoyens ont aussi eu l’occasion de rencontrer le ministre des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire Martin Coiteux.
«On a obtenu un entretien de 15 minutes. S’il nous rencontre, c’est qu’il a un certain intérêt sur la question je pense», a mentionné Claude Garceau.
Une rencontre satisfaisante avec le ministre
«Il voulait avoir le pouls, on lui a expliqué les enjeux. On lui a dit qu’on ne sentait pas qu’on avait les services qui allaient avec nos taxes», souligne l’homme. Il s’est d’ailleurs dit satisfait des échanges.
«On a senti de l’ouverture, il va étudier le dossier. C’est sûr qu’on ne sait pas ce qui se passe dans sa tête, mais on devrait savoir d’ici deux semaines à un mois.»
Si rien n’est encore joué pour les résidents signataires, ce dépôt est une étape de plus dans le processus. «C’est plus haut que nos attentes, on avait un peu la crainte que le ministre se dissocie de notre initiative. Il a vu que le secteur était à part, le lac est un cas particulier», ajoute Claude Garceau.
Ce dépôt tombe au même moment où la ville de Shawinigan organise une consultation pour tenter de régler une fois pour toute le problème d’égout sanitaire du secteur. À ce sujet, le maire Angers a bien indiqué qu’il ne pensait pas que le projet débouche sur quelque chose. «Je suis à peu près convaincu que le gouvernement du Québec ne donnera absolument pas suite au processus de défusion.»
«Il a sorti le projet la veille de notre dépôt… Il dit que ça ne lui fait pas peur, mais en fait ça lui fait peur», estime quant à lui M. Garceau.