Delastek met un pied au Mexique, le syndicat s’inquiète

En conflit de travail avec l’employeur depuis plus de 26 mois, le syndicat Unifor voit d’un mauvais œil la décision de Delastek d’ouvrir prochainement un centre de production au Mexique.

Le manufacturier du secteur Grand-Mère a annoncé dans les derniers jours un investissement de 3 millions$ pour démarrer une usine qui fabriquera des pièces similaires à celles déjà produites ici.

Pour Unifor qui représente les ouvriers en grève depuis plus de deux ans, cette annonce d’expansion démontre que cet employeur n’a jamais eu l’intention de négocier de bonne foi avec ses travailleurs.

«Et si l’intention finale est de déménager la production au Mexique, cela illustre encore plus que l’on ne recherche qu’à produire au rabais en coupant dans les coûts de main d’œuvre. C’est une manière d’éviter les lois québécoises et cela doit être dénoncé au même titre que nous dénonçons les délocalisations des grandes entreprises vers des pays où les salaires et la règlementation en matière de droit du travail, d’environnement et de fiscalité est non contraignante», a dénoncé Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Rappelons que les parties sont toujours devant le tribunal présentement afin de déterminer si du travail de production est fait par des briseurs de grève à l’usine de Grand-Mère. Une cinquantaine de travailleurs sont en grève depuis le 1er avril 2015.