Dépotoir: les syndiqués réclament une rencontre
Incapables d’obtenir une rencontre avec leur employeur malgré plusieurs tentatives, les syndiqués du site d’enfouissement des matières résiduelles de Saint-Étienne-des-Grès ont fait une sortie publique mardi soir afin de clamer haut et fort leur revendication.
Il faut préciser que la Régie de gestion des matières résiduelles de la Mauricie prépare une restructuration dont les employés ignorent la teneur. Pour l’instant, tout ce qu’ils savent, c’est que six emplois seront perdus à la mi-octobre.
«On nous avait dit que tous les secteurs seraient touchés par la restructuration, mais finalement, c’est juste celui des cols bleus, se désole Mario Mongrain, président du syndicat des employés cols bleus, dont la convention collective est échue depuis mai 2012. On a demandé un Comité de relation de travail pour discuter et trouver des solutions, mais l’employeur nous a répondu qu’il n’avait pas le temps de nous rencontrer.»
«On veut faire partie de la solution, renchérit Paul Lavergne, président du Conseil central du Cœur-du-Québec CSN, mais les patrons refusent de nous parler. »
Il rappelle que les 40 employés qui travaillent au site d’enfouissement sont supervisés… par 13 cadres! «En coupant six postes, ça fait environ un cadre pour 2,5 travailleurs! Malgré tout, la gestion des ressources humaines est inadéquate.»
Selon lui, la Régie a un grand problème de vision dans sa gestion. «Ils disent manquer de revenus en raison de fins de contrats et d’une diminution de la quantité de déchets à enterrer. Or, ça fait longtemps qu’ils savent tout ça. Il faut se diversifier, faire appel à des projets porteurs, pas juste fermer.»
Rappelons que l’idée de fermer l’un des deux sites d’enfouissement de la Mauricie (Champlain ou St-Étienne-des-Grès) est à l’étude par la Régie.