Dernier droit vers la construction des «apparts»
SHAWINIGAN. Le projet de communauté J’ai mon appart’ chemine bien, très bien même! Plusieurs étapes à venir mèneront vers la conclusion du projet pour décembre 2021 et 11 locataires intègreront leur nouveau milieu de vie.
En décembre, le processus de sélection des locataires s’est terminé. Le conseil d’administration en collaboration avec un comité de sélection a fait passer des entrevues à une trentaine de personnes de 15 familles différentes. Au final, ce sont 11 personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme qui auront l’occasion de vivre dans un appartement supervisé à la fin de la prochaine année.
Au début du mois de février, l’appel d’offres sera lancé pour la construction de l’immeuble, dont le début de la construction est prévu pour avril 2021.
Il s’agit d’un projet total de 3 577 770$, dont la contribution du milieu nécessaire pour la réalisation du projet a été établie à 1 962 594$. Au moment d’écrire ces lignes, le conseil d’administration, formé majoritairement de parents, a été en mesure d’amasser 1 802 594$, si bien que le manque à gagner est de 160 000$.
«Il y a des projets qui sont en marche depuis 4-5 ans, même qu’il y a des projets qui ont pris 8 et 13 ans avant d’être réalisés. Notre organisme à but non lucratif (OBNL) a été formé en mai 2018, ce qui veut dire que ça prendra moins de 3 ans entre la formation de l’OBNL et la première pelletée de terre! Ce n’est pas rien», affirme la présidente du conseil d’administration Michèle Lafontaine.
Toutefois, l’OBNL lance le message que les règles doivent changer à la Société d’habitation du Québec (SHQ). «On est un groupe de parents qui travaillent sur le projet depuis plus de deux ans. C’est super beau pour nous d’avoir amassé plus de 1,6 M$, mais on sait que ça ne tient pas la route pour que ça soit ça le modèle provincial. On fait beaucoup de représentation politique auprès de la SHQ et auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Habitation du Québec pour que ce ne soit pas les parents qui aient à mener le projet pour leurs personnes. C’est certain qu’on est fiers, et que pour les parents, c’est le plus beau cadeau pour leur enfant. Mais il reste encore du travail à faire pour attacher les services auprès du CIUSSS. On le veut pour nos personnes, mais aussi pour tous ceux au Québec qui veulent mettre sur pied un tel projet», ajoute Mme Lafontaine.
Des démarches sont présentement en cours dans les municipalités de Trois-Rivières, Sainte-Anne-de-la-Pérade, La Tuque, et Victoriaville.
Le projet J’ai mon appart’ de Shawinigan est documenté par la chaire de recherches Autodétermination et Handicap de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR). «On a été approché pour devenir un Living lab pour l’UQTR. Si on devient un Living lab, tout sera documenté pendant trois ans pour servir de références dans d’autres projets qui se développent dans d’autres régions. Shawi sera le coeur de tout ça», indique la présidente.