Des berges en piteux états

SHAWINIGAN.  En raison de l’érosion des berges de la rivière le long de la Promenade du Saint-Maurice, la Ville de Shawinigan n’a pas installé les quais pour la population puisque les point d’ancrage ne sont plus à point. La Ville n’a pas pu confirmer si les quais allaient être installés pour la prochaine saison estivale.

La Ville regardera la situation au printemps prochain. « On est à évaluer la situation, alors c’est prématuré de dire ce qui arrivera pour la suite, explique Véronique Gagnon-Piques, agente aux communications à la Ville de Shawinigan. Les citoyens pouvaient mettre à l’eau des embarcations légères, notamment au parc des Vétérans et au bout du stationnement de la rue Brunet. »

Si aucun quai n’est installé l’an prochain, cela pourrait compromettre le mythique portage de la Promenade du Saint-Maurice de la Classique internationale de canots pour une deuxième année consécutive.

« Il y a déjà eu des discussions avec la Ville et différents partenaires, indique Dominic Thibault, directeur de la Classique internationale de canots de la Mauricie. La situation n’est pas simple parce que plusieurs acteurs sont impliqués dans le dossier. Pour la population, on voit des gens aller manger et pêcher à cet endroit. On a la chance d’avoir une rivière qui traverse la ville. Pour notre événement, le portage de la promenade est le gros moment depuis que la Classique existe, c’est mythique. Je trouve dommage que la figure de proue de la ville, le Saint-Maurice, que ce soit sur l’eau ou sur terre, on voit des grosses billes de bois à moitié arraché dans l’eau, avec l’érosion du sol, et des bâches mis par terre pour ne pas que les gens se rentrent des clous rouillés. On trouve ça déplorable et il doit y avoir une mise en action. Ça n’a pas de bon sens qu’on laisse ça aller. »

M. Thibault indique que la décrépitude date depuis longtemps. « Je faisais du rabaska en 2008 on voyait que ça commençait à être dangereux. On est pratiquement 15 ans plus tard, et c’est pire. Tant au niveau de la sécurité sur l’eau et sur terre. On va attendre quoi avant de prendre des mesures. Il doit au moins y avoir des discussions pour apporter des solutions. »

Le directeur général de la Classique affirme toutefois que la Ville n’est pas fermée aux discussions, mais le nombre d’entités impliquées fait que souvent, on se relance la balle.

« Il faudra regarder des solutions de notre côté si on veut maintenir le portage de la promenade. Il faut savoir qu’est-ce que la ville pourra nous permettre de faire de façon sécuritaire. Les points d’ancrage étaient d’abord dans les billes de bois, puis dans la pierre. Mais l’érosion fait que ce n’est plus possible de cette façon. Après avoir discuté avec les gens des loisirs, ils étaient prêts à collaborer pour faire en sorte que ça avance. »