Des changements vus d’un bon œil par le milieu touristique

TOURISME. Dernièrement, on annonçait d’importants investissements à la Cité de l’énergie, de l’ordre de 7M$, dont la première phase consiste à déménager le Musée Jean Chrétien. Espace Shawinigan se retrouve donc libre à l’année, ce qui réjouit particulièrement Sonia Tremblay, de l’Auberge Gouverneur et du Centre de congrès Shawinigan.

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«J’endosse cette décision, je trouve que c’est une très, très bonne idée, se réjouit-elle. Le musée Jean Chrétien pouvait bloquer certaines grosses foires qui auraient pu se tenir à Shawinigan. L’exposition (temporaire) devait être montée à partir du printemps, mais les mois de mai et juin sont prisés pour les foires et les congrès. C’est une excellente nouvelle pour nous», résume la femme d’affaires.

Sonia Tremblay n’a donc pas l’impression que l’espace ainsi libéré entre en compétition avec ses installations, au contraire. «Nous sommes des compléments: chez moi c’est plus petit. Quand les événements sont plus gros, la directrice des ventes appelle à la Cité de l’énergie. (…) C’est très positif, on travaille beaucoup en équipe actuellement», se réjouit-elle. «Il faut juste apprendre à travailler avec les infrastructures qu’on a, travailler les marchés qui nous conviennent.»

Elle ajoute qu’il lui arrive de référer des clients à la Cité de l’énergie et que l’inverse aussi se produit. «C’est une belle équipe, on travaille vraiment en concertation. C’est ce qui nous sauve.»

Espace Shawinigan, des forces et des faiblesses pour les clients

«Je ne me souviens pas qu’on ait eu à refuser des congrès à Shawinigan pour une question d’espace trop petit», répond toutefois Valérie Lalbin, directrice générale de l’Office de tourisme, foires et congrès de Shawinigan.

«Espace Shawinigan a des forces, des avantages marqués. Le bâtiment est magnifique, on est dans un lieu de patrimoine, l’environnement est absolument superbe, il n’y a pas de problème de stationnement», vante Valérie Lalbin.

Mais elle remarque qu’une fois le coup de cœur passé, certains éléments posent problème pour certains clients. Le fait de ne pas avoir d’hôtel ou de service de restauration sur place, par exemple, en plus de devoir prévoir les déplacements entre les lieux. «Le problème qui ressort, c’est le coût, l’addition de tous les frais additionnels à la location de la salle. Soit ça, ou le fait que ça les embête qu’il n’y ait pas d’hôtel collé.»

Cette dernière fait également remarquer que l’exposition qui avait lieu du printemps à l’automne par les années passées, en plus de l’exposition permanente, ne permettait pas de proposer le lieu à l’année aux clients potentiels.

L’espace libéré à l’année devrait donc favoriser l’achalandage. «Au niveau congrès, ce que le gain de cet espace peut apporter, c’est un choix plus grand en termes d’aménagement des zones. Il pourrait apporter cette diversité. (…) Aussi, l’espace sera entièrement dédié aux congrès et aux foires, sans avoir d’interférences (avec les visiteurs des expositions).»

Au final, c’est au client que revient le choix du lieu. À quoi ressemble la clientèle qui choisit Espace Shawinigan via l’Office? «Un marché associatif, québécois, à qui ça ne dérange pas d’être en multi-hôtels», informe-t-elle.

En conférence de presse, lors de l’annonce des investissements à l’aube du 20e anniversaire de la Cité de l’énergie, Robert Trudel a également fait part de la grande demande pour des mariages dans des espaces plus petits, ce que permettra l’espace libéré par le déménagement du Musée Jean Chrétien.