Des écoquartiers à Shawinigan?

DÉVELOPPEMENT DURABLE. La Ville de Shawinigan ne s’est toujours pas lancée dans l’aventure des écoquartiers, qui sont déjà bien implantés à quelques endroits au Québec. Le maire Michel Angers a affirmé que 2015 serait une année de transition vers cette initiative pour le développement durable.

Qu’est-ce qu’un écoquartier? «C’est un endroit que l’on reprend au complet, afin de le rendre plus vert. Ça peut se faire avec un toit, des cellules solaires, des lumières ou vitres intelligentes, des bornes électriques, etc, le tout, dans un objectif de développement durable. Le schéma de développement de la Ville de Shawinigan est orienté vers ça. Nous avons engagé une spécialiste pour développer ce genre d’endroit», a expliqué le maire Angers.

Plusieurs études sont au menu pour la ville, qui veut bien analyser ses options. «Nous voulons nous attarder à tous les terrains contaminés, dès cette année. Nous voulons avoir des études, les décontaminer et nous en resservir. Il y a plusieurs techniques qui sont utilisées aujourd’hui, à un prix très abordable: les plantes et champignons, mélanger une partie du terrain avec autre chose, etc. Avant, on creusait, on amenait la terre vers un site de décontamination, avant de tout retourner à son endroit original. Ça coûtait les yeux de la tête».

Les sols contaminés possédant un potentiel économique intéressant sont nombreux dans la région. «Il y a plusieurs beaux terrains près de l’eau. Un bel exemple de réhabilitation urbaine est le Centre Gervais Auto, qui a été décontaminé à un certain niveau pour être récupéré. On y a construit un aréna et un stationnement. Il y a souvent des promoteurs intéressés à récupérer un terrain, le décontaminer et le développer par la suite», a mentionné le maire.

Shawinigan pourrait donc suivre les traces de plusieurs municipalités, dont Victoriaville, qui a déjà un projet d’écoquartier sur la table. «Plusieurs villes au Québec sont assez avancées dans le domaine. Je crois que c’est une voie intéressante et que nous devons l’explorer dans la limite du possible. C’est la direction que nous voulons prendre».