Des fouilles archéologiques dans le parc national

Des fouilles archéologiques subaquatiques sont présentement menées sur le lac Wapizagonke dans le parc national de la Mauricie.

Ces fouilles ont pour but de vérifier si des fragments détachés des peintures rupestres, un joyau culturel inestimable sur le territoire du parc, se retrouvent engloutis sous l’eau. Les peintures rupestres de ce site sont exceptionnelles en regard de leur valeur culturelle et feront l’objet d’une attention particulière de Parcs Canada au cours des prochaines années.

Le site de peintures rupestres du lac Wapizagonke détient le privilège d’avoir été le premier site du genre à avoir fait l’objet d’études archéologiques au Québec, et ce, dès le tout début des années 1950 ce qui ajoute au caractère unique de ce rare vestige archéologique à l’est de la rivière des Outaouais.

Parcs Canada souhaite maintenant approfondir les connaissances sur ce site, en plus de développer et mettre en œuvre une stratégie de protection et de mise en valeur de ce trésor du patrimoine culturel avec la collaboration de la nation Atikamekw-Nehirowisiw.

Les plus vieux indices de présence humaine sur le territoire du parc national de la Mauricie pourraient dater d’environ 5000 ans. Les lacs et les cours d’eau ont été, tour à tour, sillonnés par les Algonquins, les Iroquois, les Hurons, les Attikameks et les Têtes-de-Boule. Selon les archéologues, le parc aurait servi de lieu de passage entre les basses terres de la vallée du Saint-Laurent et les grandes forêts boréales du Moyen-Nord.

Les premiers travaux relatifs aux peintures rupestres au parc national de la Mauricie ont été effectués avant la création du parc national, par le géologue Jacques Béland et datent de 1951. D’autres travaux ont par la suite été réalisés afin d’acquérir des connaissances plus précises de ce site d’une grande fragilité face à l’érosion du temps et au vandalisme.

Description du site

Les peintures rupestres se trouvent sur une paroi rocheuse de 10 mètres de hauteur située sur la rive ouest de la portion sud du lac Wapizagonke. Les différents motifs de l’oeuvre font appel à l’utilisation d’un type de pigment, l’ocre rouge, ce qui donne un ensemble monochrome. L’application de l’ocre avec les doigts est une application typique de la région du Bouclier canadien.

SUITE EN PAGE 2

Le site rupestre s’étend de manière linéaire sur pas moins d’une vingtaine de pieds le long de la façade du rocher et fait directement face à l’étendue d’eau. Les tracés digitaux se situent surtout dans les parties basses de la paroi rocheuse, particulièrement entre 1m et 2m au-dessus du niveau du lac. On peut donc observer le site dans son ensemble uniquement à partir de l’eau.

Des travaux de recherche en archéologie subaquatique

Le site de peintures rupestres du lac Wapizagonke détient le privilège d’avoir été le premier site du genre à avoir fait l’objet d’études archéologiques au Québec, et ce, dès le tout début des années 1950 ce qui ajoute au caractère unique de ce vestige archéologique rare à l’est de la rivière des Outaouais.

La création du parc national en 1970 permet d’inscrire ce site exceptionnel comme une aire de préservation spéciale en regard de sa conservation pour Parcs Canada. Plusieurs gestes ont été posés au cours de la décennie suivante afin de sauvegarder ce riche patrimoine culturel.

Onze fragments de la peinture rupestre sont entreposés depuis 1985 dans le coffre-fort de la Gare maritime Champlain à Québec où se trouve le service de Gestion des collections de Parcs Canada au Québec. Les 11 fragments avaient été retirés des eaux du lac Wapizagonke par des plongeurs du Service de conservation des ressources en 1985.

Les nouvelles fouilles subaquatiques ont pour but de vérifier la présence de d’autres fragments des peintures rupestres qui pourraient se trouver sous l’eau. Ce site fait partie des ressources culturelles que le parc national de la Mauricie protège et souhaite mettre en valeur. Des actions seront prises, tel que mentionné dans le nouveau plan directeur du parc, pour qu’aucune détérioration supplémentaire aux peintures rupestres ne soit constaté.