Deux chantiers majeurs se succéderont à Bécancour

Les chantiers de construction des complexes industriels d’IFFCO Canada et de Quest rares minerals devraient se succéder au cours des prochaines années dans le parc industriel et portuaire de Bécancour.

Déjà, les deux entreprises se suivent dans les étapes d’approbation du projet. Alors qu’IFFCO vient de recevoir l’aval du BAPE pour une première pelletée de terre en juin prochain, Quest amorce les études de faisabilité en vue de mener des consultations publiques et demander les permis nécessaires.

Il s’agit d’une situation parfaite pour plusieurs travailleurs de la construction qui pourront y trouver de l’ouvrage pendant toute la durée des travaux. Une fois qu’une étape sera terminée d’un côté, des travailleurs de différents corps de métier n’auront qu’à être déplacés de l’autre côté de la rue.

«Que les chantiers se succèdent, c’est l’idéal à atteindre dans le monde de la construction industrielle», admet le président-directeur de la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIPB), Maurice Richard.

«Pour au moins quelques années, ça va permettre de maintenir un rythme pour les travailleurs de la région plutôt que ce soit des gens de l’extérieur qui arrivent en grand nombre et que nous ayons à les accueillir pour un court laps de temps», ajoute-t-il.

Celui-ci est d’ailleurs à préparer le terrain afin de coordonner les deux chantiers majeurs, de façon à maximiser les retombées locales. «Ce sera tout un défi, souligne-t-il. Ce sera sûrement les mêmes sous-traitants locaux et régionaux qui seront appelés à travailler sur le chantier.»

Le chantier de IFFCO, qui s’amorcera cet été, promet la création de 1000 à 1500 emplois durant la construction. Celui de Quest, qui doit s’amorcer en 2016, prévoit faire travailler 500 personnes.

Les deux chantiers promettent des investissements de 2,5 milliards $ à Bécancour au cours des prochaines années : soit 1,3 milliard $ pour l’usine de fabrication d’engrais azotés d’IFFCO et 1,2 milliard $ pour le complexe de traitement des terres rares de Quest.

Une main-d’œuvre sur mesure

Lorsqu’elles entreront en opération, les deux entreprises auront besoin de 250 à 300 travailleurs, dont certains emplois très spécialisés.

C’est pourquoi ils entretiennent une relation étroite avec l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et les différentes institutions collégiales de la région afin de former une main-d’œuvre sur mesure.

Dans les prochains mois, IFFCO Canada doit produire un document dans lequel l’entreprise détaillera ses différents besoins. Quest rares minerals en a déjà dévoilé les grandes lignes, en novembre dernier, mais l’entreprise devra aussi préciser ses besoins.

«On parle d’environ 250 à 300 emplois permanents chez IFFCO et la même chose chez Quest, indique Maurice Richard. En le sachant d’avance, ça nous permettra de préparer des cohortes d’étudiants pour 2017 et 2018.»