Devenir un arbre après sa mort

ENVIRONNEMENT. Amélanchier, érable d’amour, rosier, hydrangée, pommetier, lilas… Le Cimetière Saint-Michel situé dans le secteur Shawinigan-Sud ouvre une nouvelle section qui permettra aux familles qui le désirent de faire grandir un arbre avec les cendres d’un être cher.

«Pour certaines personnes, ce n’est pas très significatif de se recueillir devant une tombe», estime Christiane Guilbault, directrice générale. «Dans quelques années, ces arbres formeront un joli boisé où il sera bon de venir se recueillir et se souvenir. C’est comme la vie qui continue de manière différente.»

Concrètement, une pousse d’arbre sera déposée dans une urne biodégradable. «Les cendres humaines contiennent du potassium, élément important dans la pousse d’un arbre», explique Mme Guilbault. L’urne en question, fabriquée en Espagne, est faite à partir de composite de noix de coco.

Un cimetière plus écologique

Cette nouvelle façon d’offrir l’inhumation représente un tournant vert pour le cimetière.

Le Cimetière Saint-Michel devient le deuxième au Québec, après le cimetière de Granby, à offrir ce façon d’inhumer un défunt.

«Nous savons très bien que nos cimetières sont remplis de beaucoup de matériaux qui ne disparaitront pas de sitôt, on a juste à penser aux milliers de cercueils et à toutes les urnes de porcelaine, granit, etc.», raconte Mme Guilbaut. «C’est un pas de plus pour l’environnement, il y avait une demande de la clientèle», explique-t-elle. Elle est d’avis que cette pratique va augmenter de façon significative au Québec dans les prochaines années.

Le Cimetière Saint-Michel devient le deuxième au Québec, après le cimetière de Granby, à offrir ce façon d’inhumer un défunt. Le cimetière accueille des défunts depuis 1953. Plus de 11 000 personnes y ont été inhumées à ce jour. Les premières urnes sont apparues vers la fin des années 1970. Aujourd’hui, plus de 90% des inhumations sont faites avec des urnes. La nouvelle section n’a jamais été utilisée pour des inhumations.