Eau potable: le projet pourrait coûter moins de 60 millions$

Les travaux sont débutés il y a déjà près d’un an avec le bouclage du réseau, sur le rang Saint-Mathieu, mais c’est ce lundi 26 juin que la pelletée de terre officielle du projet de mise aux normes des infrastructures d’eau potable à Shawinigan a eu lieu.

Devant le chantier de la future usine de traitement, à la jonction de la 25e rue et de l’avenue Sainte-Flore, dans le secteur Grand-Mère, le maire Michel Angers a rappelé tout le chemin réalisé depuis les années 2000 alors que le projet initial prévoyait de puiser l’eau dans la rivière Saint-Maurice.

Un projet de 120 millions$ qui ne verra finalement jamais le jour. Au lieu, le maintien des deux sources d’eau de la ville, le lac à la Pêche et le lac des Piles, et les travaux pour rendre conforme leur traitement coûtera environ 64 millions$. Et le maire Angers est même confiant d’abaisser cette facture sous les 60 millions$ puisque les différents contrats accordés pour les chantiers avoisinent présentement les 58 millions$.

La Ville, qui assume 25% (16 millions$) du montant, reçoit l’aide des gouvernements provincial et fédéral (24 millions$ chacun) pour ce projet, le plus important présentement au Québec en matière d’infrastructure d’eau potable. Advenant que le projet se réalise à moindre coût, l’économie sera répartie entre les trois partenaires selon les mêmes proportions de leur engagement financier. À l’inverse, s’il venait à excéder les 64 millions$, c’est la Ville qui en assurerait la responsabilité. «Mais avec la marge de manœuvre dont on dispose, je ne crois pas qu’on va en arriver là», a déclaré confiant le maire de Shawinigan.

Dans la future usine actuellement en construction qui traitera environ 7000 mètres cubes par jour, l’eau du lac des Piles sera traitée par double désinfection, soit par le chlore et les rayons UV. Parallèlement, le réservoir d’eau potable du côté de Grand-Mère sera doublé, passant de 3000 à 6000 mètres cubes.

Lac à la Pêche

Le mois prochain, ce sera au tour de la future usine de traitement de l’eau du lac à la Pêche, dans le secteur Saint-Gérard-des-Laurentides, de voir son chantier prendre forme. Parce que l’eau potable de cette source nécessite plus de traitement que celle du lac des Piles, l’usine sera dotée d’un système membranaire.

Située à proximité du lac à la Perchaude, la future usine sera dotée d’un réservoir de 9000 mètres cubes et traitera quotidiennement 23 000 mètres cubes d’eau. Quant au réservoir d’eau actuel, situé dans l’immeuble en briques sur le boulevard des Hêtres (à côté du Centre des arts), il demeurera en place.

Alors que le chantier du secteur Grand-Mère devrait être terminé au courant de l’année 2018, celui du secteur Saint-Gérard-des-Laurentides s’étirera jusqu’en 2019. C’est lors du budget de l’an prochain que les contribuables devraient voir arriver sur leur compte de taxes les premiers montants reliés à ce projet.

«C’est la bataille et la victoire d’un homme: Michel Angers», a déclaré sur un ton louangeur la députée-ministre Julie Boulet qui a travaillé sur ce projet depuis son élections dans le comté de Laviolette, avec les administrations de Lise Landry puis de Michel Angers

Quant à ce dernier, il convenait que c’était une rude bataille mais qu’il tournait dorénavant son regard vers le projet de traitement des eaux usées du lac à la Tortue, un projet de près de 41 millions$ financé à 83% par les gouvernemenst du Québec et du Canada.