Égout au lac à la tortue: une consultation le 7 mars

POLITIQUE. Après quatre décennies d’attente, les riverains devraient finalement voir aboutir le projet d’égout sanitaire au lac à la tortue. Une consultation sur les travaux évalués à plus de 40M$ se tiendra le 7 mars prochain à Espace Shawinigan sur le coup de 19h.

Si les détails du fonctionnement de la consultation ou encore les coûts projetés du projet n’ont pas été divulgués pour l’instant, il sera possible d’avoir l’heure juste sur la taxe de secteur à appliquer et la tenue de registre lors de la rencontre.

Les propriétaires visés recevront une invitation à cette consultation par la poste.

Déjà, on sait que le projet sera assumé à part égale entre les deux municipalités, Québec et Ottawa. L’aide gouvernementale se chiffre ainsi à presque 26,8M$.

Pas besoin de mentionner que les maires des municipalités de Shawinigan et d’Hérouxville Michel Angers et Bernard Thompson, de même que le député de Saint-Maurice Pierre Giguère étaient tout sourire d’annoncer ce pas de plus.

L’assainissement des eaux au lac est un enjeu majeur dans la région. On parle de près de 1000 propriétés sur le territoire de Shawinigan et de 200 du côté d’Hérouxville qui seront ainsi desservis par le nouveau réseau.

Le projet prévoit également d’offrir le réseau d’aqueduc à près de 280 propriétés de Shawinigan. Ces propriétés du nouveau réseau seront alors directement reliées à l’usine de traitement des eaux usées existante sur le chemin de l’Ermitage.

À noter que des travaux de mise à niveau des installations seront nécessaires pour pouvoir traiter le débit d’eau supplémentaire. On procèdera aussi à la réfection de la chaussée (plusieurs milliions de dollars).

Les intervenants soulagés de cet avancement

«J’ai un mot sur les lèvres: enfin! Aujourd’hui, nous pouvons finalement proposer un projet concret, en collaboration avec Hérouxville, subventionné à près de 66% par Québec et Ottawa», a mentionné le maire Angers.

Depuis son élection, le maire dit entendre parler de ce sujet presque tous les jours. «Je suis confiant que les citoyens vont saisir cette opportunité. Surtout dans un contexte où plusieurs fosses septiques devront être mises à jour.»

Le député Pierre Giguère a lui affirmé qu’il s’agissait d’un jour important dans sa vie de politicien. «Mon gouvernement a confirmé qu’il sera au rendez-vous pour la réalisation de ces travaux majeurs. Je salue le travail d’équipe qui a été fait pendant toutes ces années», a indiqué celui qui a été impliqué dans le dossier dans son passé de conseiller, mais aussi au sein du comité sur l’Environnement à la Ville.

Sans dire à quelle hauteur les citoyens concernés devront débourser, M. Angers indique qu’il s’agira d’un coût «acceptable». «En expliquant l’ensemble des études faites, je suis certain que les gens vont accepter la proposition.»

«Je faisais hier le tour de la revue de presse sur le sujet. Dieu sait qu’il s’en est écrit des lignes sur le sujet. Ça fait près de 40 ans que les gens du lac à la Tortue parlent de ce projet d’égout sanitaire. Nous avons travaillé sans relâche sur le dossier et je remercie les députés Pierre Giguère et Julie Boulet, de même que le nouveau député François-Philippe Champagne pour leur implication», a mentionné le maire Angers.

Un investissement à considérer sur le long terme

«Nous sommes heureux de cette collaboration avec la Ville de Shawinigan», ajoute le maire Bernard Thompson. « Nous avons tous un but commun, celui de la protection de l’environnement au lac à la Tortue. Je souhaite que les citoyens puissent voir ce projet comme un investissement, non pas comme une dépense», a-t-il souligné.

«Il s’agit d’une réponse à une demande qui est faite depuis longtemps. La saga dure. Maintenant, reste à savoir l’acceptabilité de la population en lien avec les coûts», a commenté Jacques Huot, vice-président de l’APL.

À ce sujet, sans être devin, M. Huot indique qu’il y aura des conséquences à cette décision importante. «Chaque médaille a son revers. Je pense qu’il va falloir que les gens soient bien informés des conséquences de leur choix», précise celui qui réside au lac depuis une douzaine d’années.

Comme il s’agit d’un nouveau service offert, ce sont les propriétaires riverains du nouveau réseau qui devront défrayer la portion municipale des coûts du projet par le biais d’une taxe d’amélioration locale. Toutefois, les travaux de pavage seront assumés par l’ensemble des contribuables, comme cela se fait pour tous les projets de réfection.

À noter que la pétition pour la défusion du secteur Lac à la Tortue sera déposée mardi matin.

À ce sujet. le maire Angers indique qu’il s’agit de deux dossiers bien distincts. «Je ne crois pas que cet élément fasse une différence au final. C’est certain que si les citoyens refusent: on referme le couvercle de la marmite et il se peut qu’il reste fermer pour les 40 prochaines années!», a souligné le maire.