Elmec embrasse les technologies du futur
TECHNOLOGIE. Depuis sa création en 1988, l’entreprise Elmec de Grand-Mère réalise de systèmes électriques de machineries sur mesure. Toutefois, depuis quatre ans, le propriétaire Jean-Marc Pittet mise sur un créneau novateur, soit la propulsion des technologies dans le contrôle des équipements.
M. Pittet est l’exemple même d’un entrepreneur. Passionné et rêveur, il parle de son entreprise comme d’un endroit où les produits sont en constant développement. Oubliez tout de suite l’image de l’usine avec des employés à la chaîne!
Une partie de son travail se concentre d’ailleurs en ce moment sur le développement de la CanMobile2. En gros, ce produit rend possibles les commandes centralisées sur une tablette mobile.
Ainsi, les détenteurs du produit sont en mesure d’effectuer de la visualisation des données de fonctionnement de la machine, ainsi que l’activation des commandes dans le domaine agricole ou minier. «Bientôt, on pourra se trouver dans sa voiture sans se soucier de la conduite. Tout se fera de façon automatique», lance l’homme.
Déjà, le produit sous forme de Beta testeur est disponible aux États-Unis. «Avec le même principe qu’on a réuni les gens avec l’aide de la technologie, on est rendu à réunir les objets pour en maximiser l’efficacité», fait valoir M. Pittet, visiblement enthousiaste.
Vers une suprématie des véhicules autonomes?
Selon lui, la CanMobile2 permettra de faciliter la vie de plusieurs types de chauffeurs, à commencer par les personnes âgées ou les personnes handicapées. «Cette percée va briser leur isolement et leur permettre de se déplacer sans tenir compte de leur limitation»
Les modèles seront aussi dédiés à un partage entre conducteurs. «La majorité des travailleurs n’utilise pas leur voiture la moitié de la journée. Prochainement, on tend vers des véhicules collectifs qui iront d’une main à l’autre et qui seront toujours en déplacement. Les voitures seront aussi plus petites et auront des propriétés comme de se déglacer elle-même», avance Jean-Marc Pittet.
Au Québec, on observe déjà pareil modèle de véhicule autonome sur le marché agricole. «On a conçu une tondeuse agricole autonome qui est un peu comme un robot. On a obtenu une subvention fédérale de 3M$ pour la réaliser.»
Plus rentable, cette machine a la capacité de semer, cercler et distribuer de l’herbicide aux cultures à raison d’un plant à la fois. «L’humain n’est pas fait pour un travail en continu. La machine, elle, n’est pas fatiguée après plusieurs heures d’ouvrage», note celui qui a présenté le produit au dernier Institut du véhicule innovant.
Si tout se passe comme prévu, le tableau d’ici peu ressemblera à ceci: «Je vois un agriculteur en vacances, les deux pieds dans l’eau. Il n’aura qu’à traîner son ordinateur portable pour opérer les travaux agricoles de sa terre à distance», lance M. Pittet.
Rappelons qu’Elmec a toujours pour mission de desservir les utilisateurs de bornes électriques dans le résidentiel et le commercial. Créateur de la borne EVDuty, l’entreprise détient à elle seule près de 80% du marché.