Un établissement mieux adapté pour les besoins

INAUGURATION. La direction du Pavillon de l’Assuétude à Shawinigan a inauguré officiellement ses nouveaux locaux lundi après-midi. Le centre de traitement des dépendances est maintenant situé à l’ancienne Auberge Escapade sur la rue Garnier.

Le projet cogite dans la tête du directeur général Alexandre Ratté depuis deux ans. Le projet a nécessité des investissements de 2,1 M$, ce qui comprend l’acquisition de l’ancienne Auberge Escapade, les travaux d’aménagement et l’achat de nouveaux équipements.

Installé depuis 2009 dans l’ancien presbytère Saint-Marc, le point de services de Shawinigan ne répondait plus aux besoins de l’organisme.

«Nos immeubles vieillissaient et les locaux qu’on avait étaient moins confortables. On a beaucoup investi dans la qualité de nos services cliniques, et on était à l’étape qu’on devait investir dans le confort. Ce n’est pas simple de faire des démarches pour trouver un nouvel immeuble. Après deux ans de travail, on est très heureux d’avoir trouvé l’immeuble ici. Nous avons intégré les lieux à la fin du mois d’octobre», explique le directeur général Alexandre Ratté.

Le Pavillon de l’Assuétude est un centre de traitement des dépendances telles que les drogues et l’alcool, qui est certifié et financé par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec (CIUSSS-MSQ). Les nouveaux locaux permettent d’accueillir un maximum de 44 personnes pour un traitement avec hébergement. L’établissement se distingue par un taux de complétion des programmes de près de 50%, ce qui est parmi les plus élevés dans la région.

«Les chambres sont beaucoup plus confortables pour les clients, c’était un ancien hôtel. Il y a une salle de bains dans chaque chambre, les clients sont deux par chambre ou seul. C’est plus adapté au niveau des salles pour les activités, tout comme la salle à manger, et la cuisine est plus efficace comme c’était un ancien restaurant. Et à l’extérieur, on est dans un environnement boisé, alors c’est beaucoup mieux», précise M. Ratté.

L’ancien immeuble appartient à l’organisme, et il est toujours en vente. Selon M. Ratté, il existe des personnes intéressées, mais aucune offre n’est sur la table.

Les promoteurs ont aussi annoncé la réouverture du point de services de Saint-Guillaume qui a bénéficié d’une cure de rajeunissement de l’ordre de 1,1 MS.

Il faut noter la contribution financière de 797 239$ de la Fiducie du Chantier de l’économie sociale.

Témoignage

Sur place, en respect pour les personnes, il était impossible pour les médias de saisir des images de l’aménagement des lieux.

Toutefois, un client du Pavillon de l’Assuétude à Shawinigan, Michaël Robitaille Van Dijk, a bien voulu donner ses impressions sur le changement de lieu.

«Les nouveaux locaux sont beaucoup plus confortables. C’est plus accueillant, c’est propre, et on est conscient que ça peut aider à avoir un meilleur cheminement. On arrive démoli de notre ancienne vie, et on a besoin de confort et d’encadrement pour la reprise en main. C’est une très grande importance selon moi. À l’autre endroit, c’était des chambres à 4 ou 6, et il y avait des chambres qui communiquaient avec une salle de bain. Ici, ce sont des chambres à deux ou des chambres pour une personne. Je crois que c’est mieux aussi pour le cheminement parce qu’on peut mieux travailler personnellement sur nos travaux. On est plus dans notre bulle et ça aide pour le cheminement.»

Comment Michaël voit-il l’avenir? «Mon ancienne vie c’était la consommation et le mal de vivre. Le pavillon me propose des outils, j’ai des rencontres individuelles, on peut parler aisément avec l’intervenant. Les ateliers sont bien montés et j’ai compris beaucoup de choses pour mon cheminement personnel. Je vois mon avenir sans consommation, d’être capable de garder une stabilité émotive et mentale, d’être capable de travailler et d’être capable de garder la tête haute malgré les bas qu’il peut arriver dans la vie. Les outils sont là pour ça, il faut seulement savoir les appliquer.»