Être congelé avec l’espoir de revenir à la vie
CONGÉLATION. Est-ce que Georges Lucas, créateur de la série Star Wars était un visionnaire avec la congélation de Han Solo dans l’épisode de l’Empire contre-attaque? Près de 130 corps sont congelés dans les installations de Cryonics institute en banlieue de Détroit au Michigan dont le Bonifacien Stephan Beauregard en est le directeur depuis septembre 2014.
En 2005, Stephan Beauregard et sa femme Magali ont pris la décision de se faire congeler par le procédé de cryogénisation à leur mort.
Science peu connue et plutôt futuriste, la cryonie est un procédé de conservation d’humains ou d’animaux, à très basse température, dans le but de les ressusciter ultérieurement.
Plus simplement, il s’agit de faire «congeler» la personne à l’aide d’une méthode particulière et d’équipement à la fine pointe de la technologie, pour la faire revivre dans plusieurs années, au moment où la science sera plus propice.
Toutefois, il n’y a aucune garantie offerte par la compagnie puisque la technologie n’est pas encore assez avancée afin de ramener quelqu’un à la vie. C’est par la nanotechnologie, la technologie de l’infiniment petit, que le procédé pourra se faire. «Les scientifiques travaillent sur la confection de petits robots qui seront dirigés dans le corps afin d’aller réparer ce qui a causé le décès», indique Stéphane Beauregard.
La folie?
Stéphane Beauregard est honnête, il sait que bien des gens ne croient pas en ce procédé, d’autant plus qu’il n’existe aucune garantie à l’heure actuelle. Mais il explique des exemples concrets de la vie qui peuvent devenir des arguments solides. «La première transplantation cardiaque a été effectuée en 1967 en Afrique du Sud. À l’époque, tout le monde était contre le médecin, mais il a réussi et aujourd’hui, même le gouvernement incite les gens à signer leur carte de don d’organes.»
Les grenouilles
Un autre exemple, les grenouilles qui gèlent l’hiver. «Les scientifiques ont réalisé des tests avec les grenouilles qui cessent de vivre l’hiver. Elles sécrètent un antigel qui protège la mémoire et le cerveau. Les grenouilles sont plutôt fidèles, et lorsqu’elles se réveillent au printemps, elles reconnaissent leur partenaire. Ça prouve que la mémoire n’est pas affectée en congélation. Plusieurs en doutent, mais les embryons et le sperme sont aussi congelés et ils gardent leurs propriétés.»