FerroAtlantica: Bécancour semble écartée

ÉCONOMIE. Alors que tout porte à croire que l’annonce semble imminente concernant le choix du site retenu par le groupe FerroAtlantica pour la construction de son usine de silicium, il semble que Bécancour ne soit plus du tout dans la course.

«Quand on a su que Shawinigan était dans le décor, on avait décidé de les laisser aller, car des démarches semblaient avoir déjà été prises, rappelle le maire de Bécancour, Jean-Guy Dubois. On a choisi d’y aller mollo, c’est-à-dire de ne pas faire de pressions supplémentaires à l’entreprise. Et notre idée n’a pas changé: on est demeuré fidèle à notre position.»

Affirmant qu’il s’agit d’une décision d’affaire, M. Dubois est clair: «L’important, c’est que ça passe au Québec. C’est vraiment ça la priorité.»

«Je suis conscient que notre offre est intéressante et que ce que Bécancour a à offrir à FerroAtlantica est très attirant, croit-il. Mais comme on s’est fait discret pendant les démarches, je serais étonné que l’entreprise vienne chez nous.»

À l’heure actuelle, quatre villes québécoises seraient en lice pour accueillir la nouvelle usine de l’entreprise espagnole. En effet, Shawinigan, Baie-Comeau, Port-Cartier et Saguenay auraient déposé des dossiers auprès de FerroAtlantica, en vue de tenter d’attirer de nouveaux emplois chez elles.

Rappelons qu’avec des investissements devant totaliser 375M$, le projet de FerroAtlantica sera structurant pour l’économie du Québec et permettra, à terme, de créer plus de 300 emplois. Le gouvernement Marois s’était également engagé à offrir un tarif d’électricité préférentiel et un crédit d’impôt de dix ans pour convaincre la compagnie de s’installer en sol québécois.