François Bonenfant prône l’équité pour les secteurs

POLITIQUE. Le candidat à la mairie de Shawinigan, François Bonenfant a officiellement déposé sa candidature lundi matin à l’Hôtel de Ville, et à sa sortie, il a effectué un point de presse devant plusieurs médias et un groupe de partisans.

«Les impressions sont bonnes. J’ai beaucoup de gens qui m’appuient. Je me présente parce qu’il y a beaucoup de choses qui me dérangent à la Ville depuis plusieurs années. Les gens ne sont pas écoutés, la ville ne nous appartient pas. Je veux qu’il y ait une équité pour les secteurs. Il faut que quelqu’un se présente pour donner une option aux citoyens», indique-t-il d’entrée de jeu.

La dette et réduire les dépenses

«Malgré ce que Michel Angers dit avec la dette qui est contrôlée, il reste que la dette a presque doublé depuis 8 ans. C’est un fait que la dette a augmenté de 86%. Entre 2014 et 2016, il y a 2,3% des commerces qui ont fermé à Shawinigan. La Ville est endettée, il y a un taux de taxation élevé. Les maisons se vendent moins cher que l’évaluation. Il faut se prendre en main et essayer de contrôler les dépenses», poursuit M. Bonenfant.

Et comment M. Bonenfant pourra-t-il y arriver? «Il faut premièrement être transparent et revoir chaque poste de dépense. Avec le conseil municipal en place, il faut toujours se questionner à savoir s’il s’agit d’une dépense nécessaire. Par exemple, l’achat de machinerie. Pour connaître ce domaine, la machinerie peut toujours être réparée. On vit au-dessus de nos moyens. Par exemple, le parc industriel à grand gabarit qui a été annoncé. Rien n’a été fait et c’est un montant de 5 M$ qui a été dépensé.»

L’équité pour les secteurs

«Je crois que tous les secteurs de la Ville sont laissés pour compte, ajoute le candidat. Il faut évaluer comment un secteur rapporte en taxes, pour retourner l’argent dans ce secteur. Par exemple, je vais parler du Lac-à-la-Tortue parce que je viens de là, ce secteur rapporte des millions de dollars à la Ville, mais elle n’est pas partenaire. Seulement les gens du Lac-à-la-Tortue vont payer pour le projet d’assainissement des eaux.»

Questionné sur sa démarche de défusion du secteur Lac-à-la-Tortue, M. Bonenfant a expliqué que c’était pour faire bouger les choses. «Mon but c’était de faire bouger les choses. Les gens du Lac-à-la-Tortue se plaignaient et il n’y avait rien qui se passait. À partie de là, le projet d’assainissement des eaux et des égouts a bougé vite à partir de là. Mais ce qui est triste, ç’a bougé, mais ce sont seulement les gens du secteur qui payent. On va travailler ensemble pour redonner l’équité à cette ville. M. Angers a beau dire qu’il travaille pour tous les secteurs, mais ce n’est pas vrai, personne ne le croit. C’est pourquoi je veux établir un comité de citoyens dans chaque secteur.»

«Lors de son lancement, M. Angers a dit que la campagne sera une histoire de chiffre, mais je veux seulement lui dire que ce n’est pas lui qui va dicter ma campagne. D’ailleurs, je vais apporter d’autres points en cours de campagne. Je veux faire une campagne sur le terrain.»

C’est l’Hebdo qui a appris à M. Bonenfant qu’une troisième candidate à la mairie, Judeline Corriveau, présente sa candidature. «Ça devient une course à trois, et c’est la démocratie. Avec le nombre de personnes qui présentent une candidature, c’est la preuve qu’il y a un malaise», répond-il.