Geste héroïque à l’aréna Émile-Bédard

SHAWINIGAN. Comme à chaque lundi depuis cinq ans, des employés de l’entreprise produits forestiers Arbec s’amusent entre eux à l’aréna Émile-Bédard du secteur de Saint-Georges-de-Champlain dans le cadre de la ligue amicale de la compagnie. La partie hebdomadaire du 4 novembre a été reléguée aux oubliettes lorsqu’un joueur s’est affaissé sur la patinoire suite à un arrêt cardiaque.

Une des personnes impliquées dans le sauvetage de leur collègue explique le fil des événements. Pour Jean-François Moreau, l’épisode a été un travail d’équipe. «Tout le monde a une part dans ce sauvetage. Certains joueurs ont remarqué que Simon (prénom fictif) avait plus de misère sur la glace en étant moins intense qu’à l’habitude. Puis, on a vu Simon s’effondrer sur la glace. En s’approchant, on entendait de gros gémissements. On a commencé à prendre son pouls, et on ne sentait rien. Puis, une autre personne a commencé les manœuvres de réanimation. Mais le défibrillateur à l’aréna a été nécessaire.»

Outre Jean-François Moreau, Frédéric Lafrenière, Steve Hamel et Maxime Barbeau ont été des personnes importantes pour le sauvetage. «Son teint avait changé avant le choc. Puis, on a entendu de nouveau des gémissements, alors on a continué le massage à tour de rôle.»

À leur arrivée, le groupe de pompiers premiers répondants ont mentionné aux secouristes de poursuivent leurs manœuvres qui étaient réalisées de la bonne façon. Après la séquence des secouristes, les pompiers ont pris le relais. «Un défibrillateur dans un aréna de hockey est indispensable. Une semaine après, au moins 75% des joueurs de notre ligue sont passés devant pour voir s’il était en place et s’il avait été remis à niveau.»

Pour M. Moreau, la formation de secouristes mise de l’avant par la compagnie Produits forestiers Arbec depuis des années vaut de l’or. «Sur la centaine de travailleurs syndiqués, nous sommes 24 à avoir notre cours de secouriste. Arbec a été super là-dedans. Le lendemain, on pouvait avoir accès à une ressource psychologique. Le lendemain des événements, j’ai eu le besoin de dire à notre direction que juste avec notre intervention, ça valait tous les investissements et le temps mis pour la formation de secouristes dans la compagnie», termine M. Moreau.