Hollywood séduit les élèves du Séminaire Sainte-Marie

Réinventer un personnage d’Halloween, voilà la mission que Pierre Duplessis a confiée à ses étudiants de 5e secondaire. Pour réaliser la tâche, les jeunes ont eu droit à une aide bien particulière, une formation donnée par deux maquilleurs professionnels venus directement d’Hollywood.

Enseignant d’arts plastiques et de cinéma au Séminaire Sainte-Marie (SSM), Pierre Duplessis est un passionné d’effets spéciaux. C’est d’ailleurs cette passion qu’il a transmise à ses étudiants en leur présentant l’an dernier des épisodes de l’émission américaine Face Off. Cette émission se veut une compétition d’effets spéciaux, regroupant sur son plateau les meilleurs maquilleurs des États-Unis. Parmi les concurrents, on compte Tate Steinsiek et Laney Chantal, qui ont entre autres travaillé sur Amazing Spider-Man et CSI New-York.

D’Hollywood au SSM

«L’aventure a commencé l’an dernier, lorsque j’ai pris une chance d’écrire à l’un des maquilleurs préférés de Face Off, Tate Steinsiek, raconte Pierre Duplessis. Je lui ai dit que mes étudiants et moi écoutions Face Off et que nous aimions beaucoup ce qu’il faisait.» La réponse du maquilleur fut d’autant plus surprenante puisqu’après une rencontre sur Skype, il proposait de venir au Québec rencontrer en personne les élèves du SSM.

C’est donc cette année que le rêve s’est enfin réalisé. Tate Steinsiek est débarqué au Québec, accompagné de son assistante Laney Chantal, également concurrente Face Off. Les 11, 12 et 13 février, les élèves de 5e secondaire au SSM ont pris part à un atelier intensif de création avec ces deux artistes, une expérience qu’ils n’oublieront pas de sitôt.

«C’est vraiment enrichissant. En plus de pratiquer notre art, ça nous permet aussi de pratiquer l’anglais et de toucher à tout, apprendre des choses qu’on ne savait pas du tout», souligne Alexane Thiffeault, une étudiante participant à l’atelier. «On a créé notre propre personnage, on s’est donnés à fond, on est vraiment fiers et on a hâte de montrer ce qu’on a accompli», a-t-elle lancé à quelques heures du grand dévoilement.

En trois jours, les 66 jeunes, sous la supervision des maquilleurs américains, ont vécu une immersion complète et intensive dans le monde des effets spéciaux. Ils ont appris les bases des effets spéciaux, créant en équipe un personnage de la tête aux pieds. Du costume au maquillage, en passant par le moulage des prothèses, les jeunes ont été plongés dans le monde de Tate et Laney. Ils ont également dû pratiquer leur anglais puisque les maquilleurs ne parlent pas français.

«Je suis un passionné d’effets spéciaux depuis que je suis tout petit, indique M. Duplessis. Dans mon enseignement, je tends à apporter un peu de ce qui me passionne. Cette année, j’ai décidé d’orienter mes cours d’arts vers les effets spéciaux mais cette activité, c’est l’apogée de tout, c’est extraordinaire, même inespéré!» Soulignons que l’activité proposée par M. Duplessis s’est avérée très populaire auprès des élèves, récoltant un taux de participation de 100%.

Le grand dévoilement

À l’issue de ces trois journées de travail intensives, un grand dévoilement a eu lieu jeudi soir dernier au Centre des arts de Shawinigan. Défilé des 20 personnages, effets spéciaux à l’appui, les spectateurs ont eu droit à toute une soirée… digne des grandes scènes d’Hollywood!

Bien que toutes les équipes aient présenté des personnages plus originaux les uns que les autres, Tate et Laney ont dû prendre un rôle de juge afin de déterminer les créations gagnantes. Les gagnants se sont vu remettre un prix par l’atelier-boutique Abaka, une entreprise shawiniganaise qui souhaite encourager la relève artistique.

La première place a été décrochée par Simon Hamel, William Gélinas et Guillaume Raymond, pour leur bûcheron mort-vivant.

La deuxième place a été remportée par Marianne Magnan, Carol Ann Leblanc, Maude Baker et Noémie Béland, pour leur Fée des glaces.

La troisième position a été obtenue par Gabriel Deschesnes, David Maurier, Alexandre Gélinas, Alexis Normand et Charles-Olivier Bal, pour leur réinterprétation du Diable.