Insolvable, RER Hydro tente d’éviter la faillite
EXCLUSIF. Le Groupe RER vient de se placer sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies (LACC) et devra soumettre un plan au plus tard le 29 août prochain, a appris Le Courrier Sud.
Il faut dire que les choses n’ont pas tourné comme prévu depuis le lancement en grande pompe de la phase II du projet, en novembre dernier.
À un point tel que le groupe est devenu insolvable et pourrait devoir déclarer faillite s’il n’y a pas d’investisseurs qui se présentent pour sauver les meubles.
Au moment de se placer sous la protection de la LACC, les dettes de l’entreprise s’élevaient à près de 35 millions $, soit 14,7 millions $ en dettes garanties (créances prioritaires), auxquelles s’ajoutent 19,4 millions $ aux autres créanciers.
Le groupe devait également plus 100 000 $ en salaires impayés, 353 000 $ en bénéfices et paie de vacances, le 18 juillet dernier, et ce montant dépasse maintenant le demi-million $, selon ce que l’on a pu apprendre.
Des mises à pied temporaires
«Actuellement, douze des 38 employés sont toujours à l’emploi et les autres ont été mis à pied temporairement», explique Emmanuel Phaneuf, le consultant responsable du dossier chez Raymond Chabot.
Selon lui, un autre délai devrait être demandé à la Cour supérieure du Québec, le 29 août. «Nous venons tout juste d’entreprendre le processus de sollicitation d’intérêt et de rachat d’actifs et d’actions», précise le consultant.
«Tout va dépendre des offres que le groupe va recevoir, continue-t-il. Ce pourrait repartir rapidement si un nouvel investisseur se présente avec de nouveaux capitaux».
Mentionnons d’ailleurs qu’un investisseur étranger, qui avait démontré de l’intérêt, en mai dernier, sera relancé. «C’est un prince ou un cheikh. C’est un haut placé en Arabie et il sera sollicité de nouveau», assure Me Phaneuf.
Le Groupe RER est l’actionnaire majoritaire de RER Hydro, fabriquant d’hydroliennes qui avait annoncé en novembre dernier un investissement de 130 millions de dollars à Bécancour pour y construire une usine.