J’ai mon appart’: plus de 40% du financement dans les coffres

COMMUNAUTÉ. Les bonnes nouvelles se succèdent rapidement pour l’organisme «J’ai mon appart’» alors que le milieu shawiniganais se mobilise pour trouver différentes actions afin que le financement requis de 1,2 M$ soit déniché pour ce projet d’un total de 2,8 M$.

En date du 16 septembre dernier, 41% de la somme de 1,2 M$ a été amassé pour le projet ce qui représente 492 000$.

Rappelons que le projet «J’ai mon appart’»  est destiné à offrir 12 appartements supervisés à des personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.

Cinq équipes partiront prochainement pour la Gaspésie, grâce à une campagne organisée par la Fondation la Canopée, et «J’ai mon appart’» aura son équipe, avec Félix Lapointe comme tête d’affiche, le fils de la cofondatrice de l’organisme, Michèle Lafontaine. «En compagnie de sept autres personnes de l’équipe des Geai gris, Félix fera l’ascension du mont Albert. Les sept autres personnes devaient trouver le financement, et il y avait un objectif de 10 000$ pour les cinq équipes. L’équipe de Félix à elle seule a amassé 12 000$, commente Mme Lafontaine. Le fait que notre députée Marie-Louise Tardif soit dans l’équipe a fait une différence. Elle a sensibilisé beaucoup de ses collègues de l’Assemblée nationale et plusieurs députés et ministres ont donné pour l’ascension du mont Albert. Ça met aussi une lumière sur le projet J’ai mon appart’ pour les élus.»

D’ailleurs, des membres de l’organisme ont été invités à l’Assemblée nationale le 17 septembre par Mme Tardif. «C’était un honneur pour nous d’être présent à l’Assemblée nationale. Mme Tardif voulait signifier notre implication pour le projet. Nous sommes tous bénévoles au sein du conseil d’administration et nous sommes majoritairement des parents. On a pu rencontrer d’autres députés et ministres, dont la ministre de la Santé, Danielle McCann. On lui a présenté le projet, et on doit prendre rendez-vous avec elle. Elle a trouvé qu’il s’agissait d’un projet réaliste et que son gouvernement avait une vision pour développer ce genre de projet. Le gouvernement peut remplir un espace inexistant en créant un modèle d’hébergement», ajoute Mme Lafontaine.

Pour le moment, pas moins d’une trentaine de personnes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme sont sur la liste d’attente pour un appartement. Dans le contexte actuel, si une personne vivant avec une déficience, mais tout de même autonome veut quitter le nid familial, elle doit se diriger vers un appartement régulier ou en famille d’accueil.

«Si on prend le cas de mon garçon Félix, le défi est trop grand pour aller dans un appartement régulier sans supervision. Il veut avoir plus d’autonomie en quittant notre famille, il dit souvent qu’il a déjà assez de sa famille, il n’en prendrait pas une autre, lance la mère en riant. Ce n’est pas ce qu’on veut comme parent non plus. Ça n’existe pas un programme d’appartements supervisés, c’est pourquoi nous avons créé l’organisme en mai 2018. Il est assez autonome, mais il doit y avoir une ressource pour voir à certains éléments comme un budget, des aliments périmés dans le réfrigérateur, ou la gestion du temps. Mais toujours dans un esprit d’accompagnement et d’apprentissage.»

Le conseil d’administration de l’organisme a comme pour objectif de commencer la construction de l’immeuble de 12 logements à l’automne 2020. D’ailleurs l’endroit a été désigné officiellement dernièrement avec l’acquisition par la Ville de Shawinigan d’un terrain appartenant à la Commission scolaire de l’Énergie qui est situé près de l’ancienne école St-Jean-de-Bosco du secteur Grand-Mère.

Il est possible de contribuer à la campagne de financement du projet «J’ai mon appart’» en visitant le site web de la Fondation la Canopée à l’adresse https://don.fondationlacanopee.com/campagnes-de-financement/fonds-dedies-j-ai-mon-appart-6