«Jamais on va se laisser faire»
CONSEIL MUNICIPAL. Lors de la séance régulière du conseil municipal de Shawinigan pour le mois de septembre mardi dernier, le citoyen Robert Deschamps, a questionné le maire Michel Angers concernant deux dossiers: la navigation au lac des Piles et son attitude dans le dossier de la fermeture de la Laurentide.
M. Deschamps a notamment cité une étude du ministère de l’Environnement datant de 1974. Des recommandations émissent à cette époque suggéraient de limiter le nombre d’habitations aux abords du lac, et de réglementer la navigation. «De votre côté au conseil municipal, vous avez vendu des terrains pour obtenir plus de retours de taxes», soulignait M. Deschamps.
Le maire Angers a répondu au citoyen en affirmant que l’étude datant de 1974 a été faite avec les réalités de l’époque. «Les moteurs des bateaux ont changé, et on fera notre propre analyse concernant la navigation puisque les moteurs d’aujourd’hui ne sont plus les mêmes. Concernant les terrains, la prise d’eau du lac des Piles est protégée en raison de l’achat par la municipalité de plusieurs terrains aux abords de la prise d’eau.»
La Laurentide
M. Deschamps a aussi dénoncé l’attitude du premier magistrat concernant la fermeture de l’usine Laurentide. «Il faut arrêter de paraître surpris et de blâmer l’entreprise pour la fermeture. Je crois que l’approche envers des investisseurs qui pourraient vouloir venir ici est mauvaise. Les investisseurs qui vous ont vu à la télé avec l’attitude que vous aviez n’auront pas le goût de venir à Shawinigan. Votre attitude de syndicaliste a refait surface. J’espère que le site de la Laurentide ne deviendra pas comme celui de la Belgo. Et je vous le dis, le 20 M$, vous ne l’aurez pas.»
Le maire a été incisif dans sa réponse concernant ce dossier. «Premièrement, je n’ai pas de leçon à recevoir de vous, et cette compagnie que vous semblez chérir a profité de la force des travailleurs, de nos ressources naturelles, et vous ne m’empêcherait pas de dire qu’elle est un mauvais citoyen corporatif. J’ai été avisé par Produits forestiers Résolu (PFR) à 16h02 mardi dernier, alors que les médias recevaient un communiqué à 16h. Concernant l’allusion à mes racines syndicaliste, jamais on va se laisser faire. Il faut croire à notre virage économique en misant sur les petites et moyennes entreprises (PME). Je suis convaincu que nous sommes dans la bonne direction. PFR a eu un comportement inacceptable et je ne l’accepterais jamais. Je crois que les entrepreneurs souhaitent qu’on reste debout, et je vais toujours avoir une ouverture lorsque la discussion est possible avec une compagnie. Soyez sans crainte pour le site de l’usine Laurentide, les démarches sont déjà entreprises avec le gouvernement pour que ça ne devienne pas un autre site comme la Belgo.»