Jeunes volontaires fête ses 30 ans
TRAVAIL. C’est dans une ambiance conviviale et festive qu’Emploi-Québec soulignait, mercredi matin, les 30 ans d’existence de sa mesure Jeunes Volontaires. Une soixantaine de personnes, anciens et futurs volontaires, organismes œuvrant avec la jeunesse, etc., ont pris part au déjeuner-rencontre à l’Auberge Gouverneur de Shawinigan.
Mise sur pied en 1983, cette mesure a permis, depuis la création d’Emploi-Québec en 1998, à 252 jeunes de la Mauricie de réaliser 217 projets en vue d’intégrer le marché du travail.
Concrètement, Jeunes Volontaires permet à des jeunes de 16 à 29 ans d’élaborer et de mettre en œuvre un projet leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences, contribuant ainsi à leur insertion personnelle, sociale et professionnelle.
Comme l’explique Robert Ricard, directeur régional d’Emploi-Québec en Mauricie, le marché du travail de la Mauricie faisant face à certains défis, il est important de fournir aux jeunes au chômage des outils pour les accompagner dans la recherche d’un emploi qui correspond à leurs goûts, leurs intérêts et leurs aspirations. «C’est pourquoi Jeunes Volontaires leur donne l’occasion de se qualifier pour un premier emploi, de poursuivre des études dans un domaine qui les intéresse ou de démarrer une entreprise, en leur permettant de vivre une expérience enrichissante et formatrice», souligne-t-il.
Une mesure accessible
Pour prendre part à cette mesure, le participant doit être âgé de 16 à 29 ans, être sans emploi régulier à temps plein, avoir cessé les études à temps plein et être disponible 20 heures par semaine pour réaliser son projet. Toutefois, pour la durée du projet, il peut travailler moins de 20 heures par semaine ou étudier à temps partiel. La durée des projets peut varier de 9 à 52 semaines. Chaque projet peut être mis sur pied soit par une personne seule ou par un groupe d’au plus sept jeunes. Chaque promoteur doit compter sur la collaboration d’un mentor issu de son territoire, que ce soit un organisme à but non lucratif, une entreprise privée ou un travailleur autonome.
«Jeunes Volontaire se veut une mesure où la finalité du projet, même si elle diffère de l’objectif de départ, peut être aussi considérée comme une réussite. Le succès réside dans la démarche entreprise par le jeune», indique la présidente du comité conseil régional, Karine Genest.
Un témoignage convainquant
À l’occasion de ce déjeuner-rencontre, Jessica Gauthier-Isabelle, de Lac-à-la-Tortue, a témoigné de sa participation à cette mesure, expérience qui représente un tremplin pour lui permettre de créer sa propre entreprise.
«J’apprends à administrer financièrement mon entreprise, à connaître les rudiments de la mise en marché, et tout ce qu’il faut savoir pour qu’une entreprise ait du succès. J’ai le goût de l’entrepreneuriat, mais les connaissances et les ressources financières me manquaient pour m’aider à bien démarrer», mentionne l’entrepreneure et artiste multidisciplinaire concevant des objets d’art et des bijoux de création.
De plus, pour favoriser la réussite de leur projet, les jeunes peuvent obtenir une aide financière de la part d’Emploi-Québec. Selon la situation de chaque participant, cette aide peut prendre la forme d’allocations servant à assumer une partie des dépenses liées au projet ou certains frais encourus par le participants, comme les frais de garde, de transport et de formation.
Les jeunes intéressés par la mesure Jeunes volontaires peuvent communiquer avec le Centre local d’emploi (CLE) de leur territoire où l’on pourra lui fournir les informations utiles.