Journée de grève pour les avocats de l’aide juridique
JUSTICE. Pas moins de 364 avocats de l’aide juridique au Québec tiennent deux journées de grève pour revendiquer la parité salariale avec les procureurs de la Couronne; une première aujourd’hui à Montréal, et une seconde vendredi à Québec.
Les avocats de l’aide juridique au Québec sont sans convention collective depuis le 1er avril 2015.
«Nous réclamons la parité salariale avec les procureurs aux poursuites criminelles et pénales. Ceux-ci ont conclu avec le gouvernement une entente leur accordant une hausse salariale de 10% sur 4 ans, à raison de 2,5 % par année. C’est ce que nous réclamons. Nous avons depuis plusieurs années la parité salariale avec les procureurs aux poursuites criminelles et pénales puisque nos tâches au travail sont très similaires», souligne Me Karine Bussières, porte-parole pour les avocats de l’aide juridique à Shawinigan.
«Les avocats et avocates de l’aide juridique travaillent vigoureusement à préserver les droits des personnes économiquement défavorisés. Nous nous assurons d’une justice équitable pour tous les citoyens malgré les nombreuses inégalités sociales auxquelles nous sommes confrontés tous les jours. Notre clientèle est trop souvent aux prises avec des problématiques de santé physique et mentale, de pauvreté, de toxicomanie et d’isolement social. Nous sommes à l’écoute des besoins des personnes les plus vulnérables. Nous proposons à la Cour des moyens alternatifs afin d’assurer la réinsertion sociale des clients. Établir des conditions de travail différentes entre les 2 groupes d’avocats enverrait un mauvais message quant à l’importance qu’accorde le gouvernement à la défense des droits et libertés des personnes les plus vulnérables de la société. Cela causerait également des problèmes de recrutement», ajoute-t-elle.